Les prix de l’électricité augmentent aux États-Unis, posant des difficultés pour les ménages, en particulier ceux à faible revenu. En janvier, la facture médiane a grimpé de 6 %, et des experts prévoient une demande énergétique croissante. Trump promet de réduire les coûts, mais des doutes subsistent quant à la viabilité de cette promesse, notamment face à la hausse des tarifs et à la variabilité des prix selon les États. Les ménages pourraient devoir réduire leurs dépenses pour s’adapter à ces augmentations.
Augmentation des Prix de l’Électricité : Un Nouveau Défi pour les Ménages Américains
Les tarifs de l’électricité connaissent une hausse significative à travers le pays, représentant un nouveau défi pour l’administration Trump, déjà confrontée à l’augmentation du prix de l’essence et à la flambée des coûts des œufs. Dans un rapport publié récemment, David Michael Tinsley, économiste senior à l’Institut Bank of America, a révélé que la facture médiane des services publics a augmenté de 6 % en janvier, ce qui dépasse largement le taux d’inflation dans le secteur. Cette tendance indique une consommation énergétique accrue. Tinsley a averti que si cette hausse des factures se poursuit à ce rythme, les ménages, notamment ceux à faible revenu, pourraient être contraints de réduire leurs dépenses sur des biens non essentiels pour faire face à leurs obligations financières.
Les Promesses de Trump et les Réalités du Marché Énergétique
Lors de sa campagne pour les élections présidentielles de 2024, Trump a promis de réduire de moitié les coûts énergétiques et d’électricité dans un délai de 12 à 18 mois. Son administration envisage d’augmenter la production nationale tout en limitant les énergies renouvelables et en assouplissant la réglementation environnementale. Cependant, des experts mettent en doute l’efficacité de cette stratégie, soulignant que les présidents ont peu de pouvoir sur le marché pétrolier mondial et que diminuer les initiatives en matière d’énergies renouvelables pourrait avoir des effets contre-productifs. Bien que des prix de l’essence moins élevés, dus à une augmentation de l’offre, puissent influencer les coûts de l’électricité, les spécialistes estiment que la réduction des tarifs de 50 % semble peu probable.
Le think tank conservateur American Enterprise Institute (AEI) a déclaré que les prix de l’électricité atteignent des sommets inédits depuis les années 1990, en tenant compte de l’inflation. Les tarifs de l’électricité varient considérablement d’un État à l’autre, certains ménages étant confrontés à des factures plus élevées que d’autres. En février, le tarif électrique moyen aux États-Unis était de 16,54 cents par kWh, avec la Louisiane enregistrant le tarif le plus bas à 11,23 cents par kWh, tandis qu’Hawaï affichait le tarif le plus élevé à 42,10 cents par kWh. Les ménages américains consomment en moyenne 899 kWh d’électricité par mois, ce qui entraîne une facture mensuelle d’environ 378 $ pour les résidents d’Hawaï. Tinsley a noté que l’une des raisons de cette augmentation des factures d’électricité est la hausse de la consommation, qui a crû de 2,7 % en 2024, alors que la consommation de gaz naturel a diminué de 4,3 %.
Des voix s’élèvent contre les promesses de l’administration Trump. Lynne Kiesling, codirectrice de l’Institut pour le droit réglementaire et l’économie à l’Université Northwestern, a souligné que de nombreux consommateurs ressentent déjà les effets de la hausse des prix. D’autre part, Michelle Solomon, responsable du programme d’électricité chez Energy Innovation, a exprimé des doutes quant à la capacité de l’administration à réduire les prix de l’électricité, suggérant qu’elle favorise certaines ressources énergétiques au détriment du marché.
En regardant vers l’avenir, l’EIA prévoit une demande croissante d’électricité aux États-Unis, ce qui pourrait engendrer des factures encore plus élevées pour les citoyens. Pour Trump, cela représente un défi de taille, surtout en se concentrant sur les combustibles fossiles. Pour de nombreux Américains, en particulier ceux des ménages à faibles revenus, cela pourrait signifier des réductions de leurs dépenses dans divers secteurs. Tinsley a noté qu’un marché du travail solide a permis aux consommateurs de gérer certaines pressions de coûts, mais si cette dynamique venait à changer, les ménages pourraient se retrouver contraints de réduire encore davantage leurs dépenses pour maintenir leur confort énergétique.