lundi, mars 3, 2025

Libération de ‘Dutch Lucy Letby’ : des similitudes inquiétantes avec l’infirmière britannique meurtrière et ma conviction de pouvoir la défendre.

Une infirmière néerlandaise, Lucia de Berk, a été condamnée à la réclusion à perpétuité pour avoir tué des bébés, mais ses condamnations ont été annulées sept ans plus tard. Ce cas soulève des parallèles troublants avec celui de l’infirmière britannique Lucy Letby, récemment condamnée, alors que des experts mettent en doute la validité des preuves dans les deux affaires. Les critiques soulignent les risques d’erreurs judiciaires et la nécessité de réévaluer les méthodes d’accusation dans le domaine médical.

Un Verdict Choc dans le Monde Médical

Lors d’une audience au tribunal, une infirmière blonde a baissé la tête alors qu’elle était condamnée à la réclusion à perpétuité pour avoir pris la vie de bébés sous sa garde. Les procureurs ont mis en avant des preuves accablantes, notamment une série d’entrées de journal « sinistres » et des modèles de décès à l’hôpital qui mettaient en lumière sa présence lors de chaque tragédie. Le personnel médical, méfiant, avait tiré la sonnette d’alarme face à la fréquence inquiétante des décès d’enfants en lien avec cette infirmière « bizarre ». L’horreur d’une nation entière s’est alors installée. Ce récit vous semble familier ? Pourtant, cette criminelle n’était pas Lucy Letby, l’infirmière britannique surnommée « Ange de la Mort » qui a été condamnée à 15 peines de réclusion à perpétuité. Il s’agissait de Lucia de Berk, une infirmière néerlandaise reconnue coupable d’avoir tué sept jeunes patients et d’avoir tenté de tuer trois autres entre 2003 et 2004.

Les Parallèles Inquiétants entre les Deux Affaires

Dans une tournure d’événements surprenante, la « pire tueuse en série » des Pays-Bas a vu ses condamnations annulées avant d’être exonérée sept ans plus tard. Aujourd’hui, alors que des médecins respectés remettent en question les preuves scientifiques qui ont conduit à la condamnation de Letby, des critiques pointent vers le cas de De Berk pour illustrer les doutes qui entourent la situation de l’infirmière de 35 ans. Le professeur Richard Gill, un statisticien qui a contribué à libérer De Berk, a exprimé sa conviction que des arguments similaires pourraient être utilisés pour disculper Letby.

Âgée de 40 ans à l’époque de son procès, De Berk a été condamnée à la réclusion à perpétuité en 2003, après que des collègues ont commencé à s’interroger sur les décès fréquents de patients sous sa surveillance. Une enquête policière a révélé des éléments troublants, notamment des preuves de empoisonnement dans quelques cas, bien que la plupart des décès demeurent inexpliqués. Malgré les doutes, elle a été accusée d’avoir tué 13 patients et d’avoir tenté d’en tuer cinq autres en leur administrant des médicaments. Son procès, qui a débuté en septembre 2002, a comporté des éléments de preuve qui rappellent de manière glaçante ceux présentés dans le cas de Letby.

Les cas de Letby et De Berk se distinguent par des similitudes frappantes, selon le professeur Gill, qui a noté que les erreurs commises dans les deux affaires sont « incroyablement similaires ». Il a affirmé que les preuves utilisées pour condamner De Berk n’étaient souvent que des interprétations statistiques erronées. Après avoir passé cinq ans en prison, son cas a été réexaminé, et son acquittement en 2010 a été un soulagement pour elle et un avertissement pour d’autres infirmières.

Alors que les débats autour de Letby continuent, des experts médicaux remettent en question la solidité des preuves qui ont conduit à sa condamnation, qualifiant les verdicts de « non sécurisés ». Un panel de néonatologistes a même déclaré qu’il n’y avait pas de preuves médicales solides pour soutenir les accusations. Des appels ont été lancés pour une réévaluation des méthodes utilisées par les procureurs dans les deux affaires, mettant en lumière les dangers d’une chasse aux sorcières dans le milieu médical.

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