dimanche, février 23, 2025

Sean Baker plaide en faveur de l’augmentation des frais initiaux lors de son discours de meilleur réalisateur aux Film Independent Spirit Awards

Sean Baker, à l’occasion des Film Independent Spirit Awards 2025, exprime son indignation face aux inégalités dans le cinéma indépendant. Il souligne la fragilité de ce secteur, déplorant la disparition des opportunités offertes par les ventes de DVD et l’importance croissante du box-office. Il appelle à une meilleure rémunération pour les cinéastes, insistant sur la valeur des films indépendants et l’importance de soutenir la création artistique pour les générations futures.

La Révolte de Sean Baker contre les Inégalités dans le Cinéma

Sean Baker est en colère et il ne peut plus se taire. Depuis près de vingt ans, il évolue aux confins du cinéma indépendant américain, demeurant fidèle à ses principes, mais alors que son film « Anora » aspire à l’Oscar, le réalisateur et scénariste utilise sa voix pour mettre en lumière les inégalités qui règnent dans l’industrie cinématographique, entravant ainsi les créateurs dans leur quête de sécurité financière.

Un Discours Éloquent aux Film Independent Spirit Awards 2025

Lors de la remise du prix du Meilleur Réalisateur aux Film Independent Spirit Awards 2025, après avoir exprimé sa gratitude envers ceux qui ont contribué à « Anora », Baker a pris un moment pour aborder la crise que traverse le cinéma indépendant. Il a partagé sa conviction que la situation ne s’améliorera que si les décideurs financiers apportent un soutien accru aux artistes.

Voici un extrait de son discours inspirant : « Film Independent, je vous adore. Je vais lire un peu, alors merci de votre compréhension. Tout d’abord, merci à Ali, Alonso, Jane et Brady. Avoir réalisé des films originaux à vos côtés est un honneur. Vous avez été un soutien inestimable tout au long de ma carrière, depuis ‘Take Out’. Merci infiniment. » Il a aussi remercié son équipe, ses partenaires de production, ainsi que ses acteurs principaux, soulignant combien leur travail a facilité le sien.

Baker a ensuite évoqué les défis actuels du cinéma indépendant : « Le cinéma indépendant est plus fragile que jamais. Les temps où les ventes de DVD offraient de nouvelles opportunités pour des projets audacieux sont révolus. Aujourd’hui, le succès au box-office semble être la seule voie vers un retour sur investissement, et cela semble hors de portée pour la majorité d’entre nous. » Il a ajouté que les années passées à réaliser un film peuvent s’étendre jusqu’à trois ans, souvent sans revenus significatifs.

Il a poursuivi en soulignant les difficultés financières auxquelles font face les créateurs : « Même si vous êtes syndiqué, les revenus sont insuffisants pour vivre dignement, surtout si vous avez une famille à soutenir. » Baker a partagé ses préoccupations pour les cinéastes qui, comme lui, aspirent à produire des œuvres personnelles et significatives, en dehors des contraintes des grands studios.

Il a conclu avec un appel à l’action : « Nous devons exiger des compensations plus élevées pour notre travail. Les films indépendants ne devraient pas être perçus comme de simples cartes de visite. Nous valons bien plus que cela. Ensemble, créateurs, agents et distributeurs, nous pouvons rendre le cinéma indépendant viable et le préserver pour les générations à venir. Cet engagement est pour tous les passionnés de cinéma qui continuent de se battre pour leurs convictions. Merci beaucoup. »

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