Des changements significatifs au Pentagone, avec le licenciement surprenant du général C. Q. Brown et de l’amiral Lisa Franchetti, marquent un tournant dans la gestion militaire sous l’administration Biden. Alors que des erreurs passées n’avaient pas conduit à des sanctions, ces départs soulignent un besoin d’amélioration dans la préparation face à la menace chinoise. La marine américaine, en particulier, nécessite un leadership fort pour naviguer dans un contexte géopolitique complexe et pour faire face à des défis tels que la construction de nouveaux porte-avions.
Des Changements Notables au Pentagone
Malgré les fluctuations du DOGE, le licenciement du général C. Q. Brown, président des chefs d’état-major interarmées, ainsi que de l’amiral Lisa Franchetti, chef des opérations navales, a surpris le monde politique à Washington.
Ce bouleversement est d’autant plus marquant qu’aucun responsable n’avait été sanctionné pour des questions de sécurité nationale sous l’administration Biden, même lorsque cela aurait été justifié. Que ce soit pour le retrait chaotique d’Afghanistan, des erreurs d’évaluation concernant les intentions russes en Ukraine, la gestion de la frontière sud, ou encore des lacunes dans le commandement nucléaire lors de l’hospitalisation du secrétaire à la Défense Lloyd Austin, aucune responsabilité n’a été prise.
Le Risque de Licenciements dans l’Armée
Historiquement, les présidents américains n’ont pas hésité à se séparer de généraux. Par exemple, Donald Trump a mis fin aux fonctions du lt. général H.R. McMaster, ancien conseiller à la sécurité nationale, tandis qu’Obama avait évincé le général Stanley McChrystal en 2010 à la suite de ses commentaires dans un magazine. De même, le président Truman avait renvoyé le général Douglas MacArthur en 1951 après des déclarations controversées sur l’utilisation d’armes nucléaires durant la guerre de Corée.
Les officiers quatre étoiles sont conscients que leur carrière comporte le risque d’un licenciement à tout moment.
Il est important de noter que le général Brown quitte ses fonctions avec un fort capital de confiance, ayant su mobiliser la puissance aérienne américaine pour protéger Israël contre les attaques de drones et de missiles lancées par l’Iran l’année dernière. Sous sa direction, chaque type d’avion de chasse de l’US Air Force, des F-22 aux A-10, a été déployé au Commandement central, accompagné d’une flotte de cinq porte-avions.
Toutefois, les récents licenciements au Pentagone pourraient s’avérer bénéfiques s’ils mènent à une préparation renforcée face à la Chine. Ma principale inquiétude réside dans le domaine naval, où un leadership solide est plus que jamais crucial.
En effet, l’amiral Franchetti n’était pas la seule personne affectée par ces changements. Le commandant du porte-avions USS Harry S. Truman a également été destitué récemment après un incident de collision avec un cargo égyptien. Ce genre d’erreur ne devrait pas se produire. Le capitaine Christopher Hill, un pilote naval expérimenté connu sous le nom de ‘Chowdah’, prendra temporairement la tête du USS Eisenhower et du Truman.
La marine fait face à un défi encore plus grand que de simples collisions : elle a besoin de porte-avions pour contrer la menace chinoise. Cependant, deux nouveaux porte-avions, le CVN-80 et le CVN-81, accusent un retard en raison de problèmes de production et de personnel dans les chantiers navals. Ces navires représentent une plateforme de combat essentielle pour l’Amérique dans le Pacifique.
Avec la position de chef des opérations navales vacante, le président Trump doit nommer un amiral compétent pour prendre les rênes. Cela fait 25 ans qu’un pilote naval n’a pas occupé ce poste, et pendant ce temps, la Chine a renforcé sa flotte avec de nombreux navires, y compris trois porte-avions, devenant ainsi une menace sérieuse dans la région. En réponse, la marine américaine intègre des drones sur ses porte-avions et s’apprête à lancer un nouveau programme pour des chasseurs avancés, marquant le premier design naval d’un chasseur d’attaque depuis les années 1980. Une direction forte est indispensable pour accroître sa capacité opérationnelle.
Pour ceux qui sont sceptiques, il est à noter que les porte-avions peuvent toujours jouer un rôle crucial, même à l’ère des missiles hypersoniques. Les avancées technologiques récentes, comme les systèmes de défense antimissile Aegis ou le missile Standard-6 sur le F/A-18EF Super Hornet, garantiront que les porte-avions demeurent efficaces en combat. Le capitaine Hill lui-même a qualifié les porte-avions de classe Nimitz et Ford de ‘navires les moins vulnérables jamais construits’. Il a affirmé que, même en cas de bombardement des bases aériennes américaines, les porte-avions resteront en mouvement et continueront à frapper fort l’ennemi.
Il est essentiel de renforcer la marine pour dissuader la Chine, ce qui nécessite un leadership exceptionnel et une priorité sur la préparation au combat. Espérons que le prochain choix du président Trump pour le chef des opérations navales répondra à ces attentes.