samedi, février 22, 2025

Jim Keller critique le projet de spin-off des puces et usines d’Intel, le qualifiant de vente à la sauvette et non de création de valeur pour les actionnaires

Le débat sur l’avenir d’Intel s’intensifie, notamment après les commentaires de Jim Keller, ancien ingénieur chez AMD, qui s’oppose à la vente des divisions d’Intel, qualifiant cela de « vente à la sauvette ». Il prône plutôt une stratégie axée sur la création de valeur à long terme. Alors que des rumeurs circulent sur des acquisitions potentielles par des entreprises comme TSMC ou Broadcom, l’avenir d’Intel dépendra des décisions du conseil d’administration et de l’intervention gouvernementale.

Le Débat autour de l’Avenir d’Intel

Aimez-le ou détestez-le, les lourdes menaces tarifaires du président Trump ont mis en lumière l’importance de l’industrie des semi-conducteurs aux États-Unis. Parmi les géants de ce secteur, Intel se démarque comme une figure emblématique. Toutefois, malgré un changement d’administration, certaines vagues semblent difficiles à inverser, et des inquiétudes émergent quant à l’avenir d’Intel.

Les Opinions de Jim Keller sur la Stratégie d’Intel

Après de nombreuses rumeurs sur une éventuelle vente des divisions d’Intel, Jim Keller, ancien ingénieur chez AMD et actuel PDG de Tenstorrent, a partagé ses réflexions. En réponse à un post sur X mentionnant que le conseil d’administration d’Intel envisagerait de vendre l’entreprise pour « débloquer de la valeur pour les actionnaires », Keller a exprimé son désaccord en déclarant que cela relève davantage d’une « vente à la sauvette. »

La tristesse de Keller face à la situation d’Intel rappelle les récentes préoccupations exprimées par Bill Gates sur l’incapacité d’Intel, et notamment de Pat Gelsinger, à redresser la société. Au lieu de diviser et de vendre, Keller préconise une approche plus traditionnelle pour créer de la valeur, soulignant que « vous créez de la valeur en ayant un grand objectif et une équipe passionnée. »

Pour renforcer son propos, il a ajouté : « Je pense qu’un grand Intel vaut 1 trillion de dollars. Il semble imprudent de s’en débarrasser. » L’idée est claire : redonner à Intel son statut prestigieux est une priorité.

Il est probable que l’administration Trump partage cette vision, car un Intel fort équivaut à une industrie des puces robuste aux États-Unis. L’alternative, à savoir la vente d’Intel à des entreprises étrangères, soulève des inquiétudes sur la taxation des produits fabriqués.

Les discussions concernant la vente potentielle d’Intel n’ont pas abouti récemment, avec des rumeurs contradictoires sur des entreprises intéressées par ses divisions de conception ou de fabrication. Des rapports affirment que TSMC pourrait être en pourparlers pour acquérir les usines d’Intel, tandis que Broadcom pourrait envisager d’acheter la division de conception.

Une acquisition par Broadcom permettrait de maintenir une partie d’Intel sous contrôle américain, mais cela garantirait-il un Intel réellement grand et innovant ? Si Keller a raison et qu’un Intel rehaussé pourrait valoir 1 trillion de dollars, alors se séparer de l’entreprise pourrait sembler imprudent. La clé résidera dans la capacité d’Intel à développer son processus de fabrication et à surmonter les incertitudes actuelles.

Quoi qu’il en soit, l’avenir d’Intel dépendra des décisions du conseil d’administration et de l’éventuelle intervention du gouvernement américain. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour l’industrie des semi-conducteurs et la position d’Intel sur le marché.

- Advertisement -

Latest