L’émissaire spécial de Donald Trump pour la Russie et l’Ukraine, Keith Kellogg, suspend ses travaux sur le plan de paix pour consulter les alliés européens. Il prévoit des discussions avec des membres de l’OTAN afin d’intégrer leurs perspectives. Les discussions portent sur la possibilité d’envoyer une force de maintien de la paix en Ukraine et un potentiel soutien américain en échange de l’accès aux ressources minérales. La Conférence de sécurité de Munich, prévue du 14 au 16 février, sera l’occasion de dévoiler des éléments du plan.
L’émissaire spécial du président Donald Trump pour la Russie et l’Ukraine a décidé de mettre en pause ses travaux sur le plan de paix afin de consulter les partenaires européens.
Keith Kellogg a indiqué qu’il envisagerait des discussions individuelles avec les membres de l’OTAN, cherchant à recueillir leurs opinions sur la manière de modeler l’accord de paix et leurs contributions potentielles au processus, selon des informations rapportées par The Telegraph.
Importance de cette initiative
Les dialogues de Kellogg avec les alliés de l’OTAN visent à apaiser les craintes que les grandes puissances soient écartées des pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine.
Les alliés européens ont antérieurement échangé sur leurs propositions pour les négociations concernant le conflit qui dure depuis trois ans, et le Royaume-Uni ainsi que la France ont évoqué la possibilité d’envoyer une force de maintien de la paix en Ukraine.
Points essentiels à retenir
Kellogg a également mentionné qu’il engagerait des pourparlers avec des « premiers ministres et présidents » de l’OTAN et qu’il dévoilerait des éléments du plan de paix durant la Conférence de sécurité de Munich, qui se tiendra en Allemagne du 14 au 16 février.
Des sources rapportent que cela pourrait comprendre une offre de soutien continu des États-Unis à l’Ukraine en échange d’un accès aux ressources minérales rares de Kyiv, un sujet qui a été largement abordé par Trump récemment. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a précédemment exprimé sa volonté d’explorer un éventuel accord avec Trump sur ces minéraux.
Kellogg a déjà réfuté les allégations selon lesquelles il présenterait des éléments du plan de paix lors de la conférence à Munich, affirmant que Trump serait celui qui dévoilerait le plan, sans révéler de date précise, d’après les informations de Radio Free Europe.
Les partenaires européens ayant dialogué avec Kellogg semblent avoir été rassurés sur l’engagement de Washington à soutenir l’Ukraine avant les négociations avec la Russie.
Après que Trump ait affirmé qu’il pourrait mettre fin au conflit en Ukraine « dans les 24 heures », son émissaire a exprimé l’espoir de voir cette guerre se terminer dans les 100 jours suivant l’investiture du président, prévue pour le 20 janvier.
Dans le cadre de ses discussions avec les leaders ukrainiens et russes, Trump a eu un échange téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine vendredi, tout en mentionnant la possibilité d’une rencontre avec Zelensky à Washington la semaine prochaine. Ce dernier rencontrera également le vice-président JD Vance et Kellogg lors de la conférence en Allemagne.
Bloomberg a récemment rapporté que les propositions du plan de paix pourraient inclure un gel du conflit, laissant le territoire occupé par les forces russes dans une situation d’incertitude, tout en offrant des garanties de sécurité à l’Ukraine.
Réactions et perspectives
Tymofiy Mylovanov, président de l’École de commerce de Kyiv, a exprimé sur X (anciennement Twitter) : ‘C’est une excellente nouvelle pour l’Ukraine. L’administration de Donald Trump a suspendu son plan de paix pour permettre à l’Europe de participer aux négociations, comme l’a rapporté The Telegraph. Le général Keith Kellogg a mentionné qu’il rechercherait des avis sur le contenu de tout accord de paix lors de ses récentes discussions avec des diplomates européens.’
Andriy Yermak, chef de bureau du président de l’Ukraine, sur X : ‘J’ai eu une discussion avec le représentant spécial des États-Unis pour l’Ukraine et la Russie, Keith Kellogg. Nous avons abordé sa prochaine visite en Ukraine, qui est cruciale pour nous. Une paix juste et durable est une priorité pour l’Ukraine. Nous avons également échangé sur la situation sur le front et la sécurité de la population civile ukrainienne, en plus des réunions à venir lors de la Conférence de sécurité de Munich.’
Aperçu des prochaines étapes
Kellogg a confirmé qu’il engagerait des négociations avec les premiers ministres et présidents de l’OTAN et qu’il dévoilerait des éléments du plan de paix lors de la Conférence de sécurité de Munich, prévue du 14 au 16 février.