mercredi, février 5, 2025

Scandale au sein de la fédération espagnole : chauvinisme, mensonges et favoritisme à l’épreuve du procès de l’ancien président

Le procès concernant l’ancien président de la fédération espagnole de football, Luis Rubiales, met en lumière des accusations sérieuses, dont un baiser non consenti à la joueuse Jenni Hermoso. Au tribunal, Luis de la Fuente a témoigné, tandis que Hermoso a exprimé son dégoût face à l’agression. La défense de Rubiales soutient que le geste était amical, mais des allégations de coercition et de manipulation émergent. Ce procès expose des dynamiques de pouvoir préoccupantes au sein de la fédération.

Un Procès Éclairant pour le Football Espagnol

Le sélectionneur de l’équipe championne d’Europe, Luis de la Fuente, a fait une apparition marquante devant le tribunal national mardi. Avec une attitude visiblement désinvolte, il a affirmé : « Je n’en parle pas ici », provoquant l’irritation du juge qui a rétorqué : « Vous répondez ici à ce qu’on vous demande. » Cette situation a mis en lumière une affaire qui secoue le monde du football espagnol, impliquant l’ancien président de la fédération, Luis Rubiales.

Les Accusations Contre Rubiales et ses Accompagnateurs

De la Fuente n’est qu’un des 27 témoins cités lors de ce procès qui fait grand bruit. Rubiales et trois de ses collaborateurs font face à des accusations graves, dont le célèbre baiser à la joueuse Jenni Hermoso lors de la cérémonie de victoire du 20 août 2023. En plus de cela, des allégations de coercition à l’encontre de la joueuse ont été portées. Le parquet réclame une peine de deux ans et demi de prison pour Rubiales, tandis que ses collègues encourent un an et demi chacun.

Lors de son témoignage, Hermoso a exprimé son « dégoût » face à l’agression de Rubiales et a évoqué les intimidations qui ont suivi, l’amenant même à fuir le pays à cause des menaces reçues. Les audiences devraient durer environ deux semaines, avec des déclarations attendues de Rubiales lui-même, et un verdict prévu d’ici la mi-mars.

La défense de Rubiales s’appuie sur son argument selon lequel le baiser était amical et consensuel, une interprétation que Hermoso n’aurait adoptée que sous la pression des mouvements féministes. Un ancien directeur de communication de la fédération a même qualifié Hermoso de « manipulable », une déclaration qui soulève des questions sur l’intégrité de l’ensemble du système.

Ce procès ne se limite pas à des événements isolés ; il expose des dynamiques de pouvoir et des comportements problématiques au sein de la fédération espagnole de football. Hermoso a décrit une atmosphère où elle se sentait « complètement sans protection », un constat alarmant dans le cadre du soutien psychologique qu’elle a dû financer elle-même.

Ironiquement, c’est Rubiales lui-même qui a alimenté cette tempête médiatique par son refus de présenter des excuses après le baiser. Son attitude provocante a culminé lorsqu’il a proclamé, sous les applaudissements de ses soutiens, qu’il ne démissionnerait pas, se présentant comme une victime d’une fausse indignation féministe. Ce comportement a finalement conduit la FIFA à le suspendre de ses fonctions, tandis que la coéquipière d’Hermoso, Alexia Putellas, a popularisé le slogan « Se acabó » – « Ça suffit ! »

Le tribunal cherche maintenant à comprendre les événements qui se sont déroulés entre le baiser et la réunion extraordinaire de la fédération. Des témoignages indiquent que Hermoso et ses proches auraient subi des pressions pour disculper Rubiales, et qu’aucune procédure de harcèlement sexuel n’a été activée, malgré l’existence d’un protocole mis en place à la demande du gouvernement.

Les révélations continuent de s’accumuler, mettant en lumière des manœuvres internes douteuses au sein de la fédération. Des témoins ont déclaré avoir été manipulés et intimidés pour produire des déclarations favorables à Rubiales, créant une ombre sur l’intégrité de l’enquête interne qui a suivi l’incident.

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