Robert Garcia, représentant démocrate, a accusé Donald Trump de former une « armée privée » en graciant les participants aux événements du 6 janvier. Lors d’une interview, il a évoqué des allégations de purge au sein du FBI. Un mémo révèle que le procureur général par intérim envisage des licenciements d’agents impliqués dans l’enquête. Garcia a averti que les actions de Trump mettent en péril la sécurité nationale, tout en soutenant les milices. Trump, quant à lui, défend ses grâces comme une réparation d’injustices.
Le représentant démocrate Robert Garcia a récemment accusé l’ancien président Donald Trump de créer ce qu’il a qualifié d’« armée privée » en graciant les participants aux événements du 6 janvier. Ces déclarations ont été faites lors d’une interview sur MSNBC, où le politicien californien a évoqué les allégations selon lesquelles l’administration Trump aurait ordonné le licenciement de plusieurs procureurs impliqués dans les affaires des personnes accusées lors de l’émeute du Capitole.
Pourquoi cette situation est cruciale
Depuis un certain temps, les démocrates dénoncent les tendances perçues comme autoritaires chez leurs adversaires. Ces accusations ont pris de l’ampleur face aux allégations d’une « purge » des agents du FBI qui ont travaillé sur l’enquête fédérale concernant les événements du 6 janvier.
Les éléments clés à retenir
Un mémo divulgué par The Washington Post révèle que le procureur général par intérim, Emil Bove, a envisagé le départ ou le licenciement de plusieurs hauts responsables du FBI d’ici lundi. Bove a demandé une liste de tous les agents du FBI impliqués dans l’enquête sur les événements du 6 janvier, une demande qui pourrait englober des milliers de personnes. Cette initiative semble être un pas vers leur éviction. Ce développement intervient après que Trump a promis des grâces présidentielles « complètes, totales et inconditionnelles » pour près de 1 500 individus condamnés en lien avec l’attaque de 2021 contre le Capitole.
Garcia a commenté que Trump « se construit une armée privée et une milice de personnes prêtes à agir selon ses directives. » Ces propos ont été prononcés après que le député californien a qualifié la purge supposée du FBI de « danger colossal ».
Il a poursuivi en rappelant : « Nous avons été témoins d’un groupe de miliciens et d’insurrectionnistes tentant de renverser le gouvernement. Souvenons-nous des faits. Ils ont attaqué notre Capitole, agressé des policiers et voulu modifier une élection qui a été remportée de manière juste et équitable, sous l’impulsion de Donald Trump. Maintenant, il cherche à faire taire ceux qui sont responsables de ces actes. »
Garcia a également souligné que Trump envoie un message à des individus très dangereux à travers le pays, qui ont récemment bénéficié de grâces, ainsi qu’à d’autres groupes de milice, en affirmant qu’il les protégera.
En tant que critique de longue date de Trump, Garcia a insisté sur la gravité de la situation, avertissant que les actions de l’ancien président compromettent la sécurité nationale tout en favorisant les milices et les groupes nationalistes blancs qui le soutiennent.
Réactions et implications futures
Lors d’une récente conférence de presse, Trump a défendu sa position en déclarant : « Ces personnes ont purgé des années de prison injustement. Des meurtriers ne purgent même pas leur peine dans ce pays. Nous avons commué certaines peines parce qu’il semble qu’ils aient agi de manière inacceptable pour une grâce totale. Mais ces individus ont vu leurs vies ruinées. »
Il a décrit les émeutiers comme des « patriotes » et des « otages », affirmant qu’ils avaient été maltraités par le ministère de la Justice. Selon lui, ses grâces mettraient fin à « une grave injustice nationale » et inciteraient à un « processus de réconciliation nationale. »
L’avocat James Lee Bright, représentant un client ayant reçu une peine de 18 ans de prison pour son rôle dans l’émeute, a exprimé sa gratitude envers Trump pour ses actions.
Les démocrates, de leur côté, se sont engagés à empêcher la « purge » des fonctionnaires fédéraux responsables de l’application de la loi. Il reste à voir si certains responsables du FBI démissionneront, prendront leur retraite ou seront effectivement licenciés, comme cela a été ordonné.