La Haute Rue britannique fait face à une hausse inquiétante de 2,5 milliards de livres sterling des taux commerciaux, menaçant les pubs et commerces locaux. Le British Retail Consortium et UK Hospitality demandent des réformes pour un système plus équitable, arguant que les entreprises physiques supportent un fardeau excessif par rapport aux géants du e-commerce. Les appels à l’aide se multiplient alors que la hausse des impôts pourrait compromettre la reprise économique et entraîner des fermetures massives.
La Haute Rue en Danger : L’Appel à l’Aide des Entreprises
La Haute Rue britannique se trouve actuellement confrontée à une augmentation alarmante de 2,5 milliards de livres sterling des taux commerciaux, une situation qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour les pubs et les commerces locaux, à moins qu’une intervention rapide de la part de Rachel Reeves ne soit mise en place. Ce cri d’alarme provient du British Retail Consortium (BRC) et de UK Hospitality, qui réclament des mesures urgentes dans le prochain budget.
Un Système de Taux Commercial Injuste
Les taux commerciaux, qui représentent une taxe fondée sur la valeur des biens commerciaux, imposent un fardeau supplémentaire aux magasins physiques comparativement aux géants du commerce électronique comme Amazon. Dans ce contexte, les deux organisations demandent au Chancelier d’étendre l’aide mise en place durant la pandémie et de réformer le système de manière permanente pour garantir des conditions de concurrence équitables. Actuellement, les entreprises du secteur de l’hôtellerie et du commerce de détail bénéficient de 75 % de réduction sur leurs factures, mais à partir d’avril prochain, celles-ci devraient atteindre 11 milliards de livres sterling, forçant de nombreuses entreprises à augmenter leurs prix ou à fermer leurs portes.
Le rapport du BRC et de UK Hospitality souligne que la Haute Rue devra supporter 44 % de l’ensemble des taux d’ici 2025, alors qu’elle ne représente que 9 % de l’économie. Cette situation est jugée injuste, car les entreprises en ligne n’ont pas à faire face aux mêmes coûts liés à leurs vastes entrepôts. Kate Nicholls, directrice générale de UK Hospitality, a déclaré que c’était « absurde » que les entreprises de la Haute Rue paient un tiers de tous les taux commerciaux, ajoutant que cela rend la gestion de pubs, bars, cafés ou restaurants incroyablement coûteuse. Elle a exprimé que réduire ce fardeau pourrait « débloquer des millions d’investissements dans de nouveaux lieux et plus d’emplois », tout en sauvant les communautés locales de nombreuses fermetures.
Helen Dickinson, directrice générale du BRC, a également souligné que les consommateurs souhaitent des Haute Rues diversifiées et prospères, mais que cela est freiné par un système de taux commerciaux défaillant. Elle a qualifié ces taux de « plus grand obstacle » à l’investissement des détaillants dans de nouveaux magasins et emplois. Les employeurs de la Haute Rue souhaitent un taux permanent et réduit pour calculer les paiements des entreprises, ce qui entraînerait des factures moins élevées.
La préoccupation grandit face à d’éventuelles augmentations d’impôts, notamment en ce qui concerne les cotisations d’assurance nationale des employeurs, ainsi que le projet de la vice-première ministre Angela Rayner concernant les droits des travailleurs. Ce dernier appel à l’aide survient un jour après que le PDG de Marks & Spencer, Stuart Machin, a averti que l’augmentation des impôts commerciaux pourrait compromettre la reprise économique, affectant ainsi les clients et les employés déjà éprouvés par la hausse du coût de la vie.
Le Parti travailliste a promis des réformes, affirmant que le système actuel « décourage l’investissement, crée de l’incertitude et impose un fardeau excessif à nos Haute Rues ». Dans son manifeste, le parti s’engage à « remplacer le système des taux commerciaux pour lever les mêmes revenus de manière plus équitable ». Cependant, les entreprises craignent que ces réformes ne viennent trop tard pour éviter des fermetures massives.
Les brasseurs n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. La British Beer and Pub Association a indiqué qu’elle se heurte à une série de nouvelles réglementations et coûts punitifs, menaçant ainsi la survie de nombreuses entreprises et emplois. Chris Jowsey, dirigeant d’Admiral Taverns, a soutenu que les hausses d’impôts ne feraient qu’entraîner une inflation supplémentaire, ce qui signifierait que les clients paieront davantage pour leurs sorties sociales.