Une étude récente révèle une crise de la pauvreté au Royaume-Uni, avec 14,4 millions de personnes touchées. Près de 30 % des enfants en Angleterre pourraient vivre sous le seuil de pauvreté d’ici 2029. Le système de sécurité sociale échoue à soutenir efficacement les familles, notamment les plus vulnérables. Des politiciens, comme Daisy Cooper, critiquent le manque d’actions gouvernementales face à cette situation alarmante, qualifiant la pauvreté persistante de honte nationale.
Une Alarme sur la Pauvreté au Royaume-Uni
Une récente étude a mis en lumière la crise de la pauvreté au Royaume-Uni, révélant que près de la moitié des enfants résidant dans les zones les plus touchées vivent en dessous du seuil de pauvreté. Selon les données compilées par la Joseph Rowntree Foundation, environ 14,4 millions de personnes, soit 22 % de la population, souffrent de pauvreté. Les taux de pauvreté en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse oscillent autour de 22 %, 21 % et 21 % respectivement, tandis qu’en Irlande du Nord, ce chiffre est légèrement inférieur à 17 %.
Les Enjeux de la Pauvreté Infantile
Les statistiques révèlent que les taux de pauvreté infantile en Écosse, à 24 %, sont bien inférieurs à ceux de l’Angleterre (30 %) et du Pays de Galles (29 %). En Irlande du Nord, le taux est alarmant à 23 %. D’ici 2029, on prévoit qu’un enfant sur trois en Angleterre vivra sous le seuil de pauvreté. Paul Kissack, directeur général de la JRF, a exprimé son indignation en affirmant que « nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les enfants soient préparés pour l’école s’ils manquent des éléments de base. » Il souligne que grandir dans la pauvreté entraîne également des problèmes de santé, ce qui aggrave la pression sur le NHS. Pour réduire la pauvreté infantile, des mesures politiques ciblées sont nécessaires, car même une forte croissance économique ne suffira pas à résoudre le problème.
Kissack insiste sur le fait que l’action politique doit se concentrer sur le système de sécurité sociale, qui est censé aider les individus à faire face à leurs coûts de la vie. Actuellement, il ne parvient pas à remplir cette fonction et aggrave même la situation pour certaines personnes avec des règles restrictives. Les résultats montrent que les West Midlands affichent le taux de pauvreté le plus élevé à 27 %, suivis du Nord-Ouest à 25 % et de Londres à 24 %. En dehors de la capitale, près de 30 % des travailleurs dans ces régions sont au chômage, alors qu’un Britannique sur cinq dans l’Est, le Sud-Est et le Sud-Ouest est sans emploi.
La JRF a également souligné que le système de sécurité sociale ne reflète pas le coût réel des éléments essentiels et que certaines familles, comme les familles nombreuses et monoparentales, sont particulièrement touchées par des politiques de bien-être spécifiques. Ces résultats alarmants ont suscité des critiques acerbes de la part de politiciens. Daisy Cooper, porte-parole des finances des Libéraux-Démocrates, a déclaré que le gouvernement n’a pas fait assez pour lutter contre la montée de la pauvreté. Elle appelle à l’inversion de certaines politiques, affirmant qu’il est inacceptable qu’en 2025, des familles s’inquiètent de la façon de garder un toit sur la tête de leurs enfants et que certains retraités doivent choisir entre se chauffer et se nourrir. Selon Cooper, cette pauvreté persistante est une marque de honte pour la nation, exacerbée par les actions du Parti conservateur, tandis que le gouvernement travailliste reste inactif.