Deux prisonniers politiques en Iran, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, risquent l’exécution après avoir été condamnés pour des accusations douteuses. Leur procès, jugé injuste, a été marqué par des tortures en prison. La répression s’intensifie face à l’instabilité croissante, avec près de 1000 exécutions enregistrées en 2024. Leur famille appelle à l’aide, déplorant une stratégie du régime visant à éliminer les opposants. La campagne « Non à l’exécution » prend de l’ampleur, symbolisant la résistance à l’oppression.
Deux prisonniers politiques en danger d’exécution en Iran
Deux prisonniers politiques font face à une exécution imminente en Iran, après avoir été incarcérés sur des accusations fabriquées. Selon des sources, les autorités iraniennes, en proie à une paranoïa croissante, intensifient leur répression à l’intérieur du pays, cherchant désespérément à éliminer toute forme de rébellion. Cette situation critique est exacerbée par la chute de la dictature syrienne et les lourdes défaites de leurs alliés terroristes. Les exécutions se multiplient, et le peuple iranien souffre de violences à une échelle sans précédent.
Behrouz Ehsani, âgé de 69 ans, et Mehdi Hassani, 48 ans, ont été condamnés à mort en septembre dernier pour leur prétendue affiliation à l’Organisation des Mojahedin du peuple d’Iran, un parti d’opposition interdit. Après avoir appris sa peine, Ehsani a exprimé son engagement à se battre pour la liberté de son peuple, affirmant : « Ce régime basé sur les exécutions ne peut rien offrir d’autre. Je suis prêt à sacrifier ma vie insignifiante pour la libération du peuple iranien. »
Un procès controversé et des conditions inhumaines
Les deux hommes ont été condamnés lors d’un procès jugé injuste par des militants, sur des charges de collecte d’informations sensibles, de conspiration contre la sécurité nationale et de possession d’armes, entre autres. Père de trois enfants, Hassani a été arrêté en septembre et a subi des tortures au sein de la prison d’Evin. Ehsani a également été torturé après son arrestation en décembre 2022. Ils ont été transférés à la prison de Qezelhessar, connue pour ses exécutions, après que la Cour suprême a validé leurs sentences.
Suite à leur transfert, des détenus ont commencé à crier des slogans appelant à la fin de la dictature, tandis que leurs familles et amis craignent pour leur vie, les communications ayant été coupées. Maryam, la fille de Hassani, a lancé un appel déchirant à l’aide, dénonçant une tentative du régime d’éliminer les opposants par des exécutions. Elle a déclaré : « Nous sommes très inquiets pour la vie de mon père. Je vous demande de ne pas nous laisser seuls, soyez notre voix et aidez-nous. »
L’Iran, avec un des pires bilans en matière de droits de l’homme au monde, a récemment intensifié ses exécutions, y compris celles de femmes et d’enfants. En 2024, le nombre d’exécutions a atteint des niveaux alarmants, le régime ayant enregistré près de 1000 exécutions en une seule année, un chiffre qui représente une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Les militants craignent que le nombre réel d’exécutions soit encore plus élevé, de nombreux cas étant gardés secrets.
La montée des exécutions est perçue comme une réponse à l’instabilité interne et aux défaites régionales du régime. Selon Hossein Abedini, directeur adjoint du CNRI au Royaume-Uni, la répression brutale est une stratégie du régime pour maintenir le contrôle face à une population de plus en plus en colère. Dans ce contexte, la campagne « Non à l’exécution », lancée par des détenus, continue de gagner du soutien à travers le pays, symbolisant la résistance face à l’oppression.