Cinq jours après l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, des efforts pour renforcer l’application de l’immigration se traduisent par des raids à travers les États-Unis, avec 538 arrestations signalées par l’ICE. Bien que des promesses de déportations massives aient été faites, les opérations de moindre envergure sont plus courantes. Un sondage révèle que 55 % des Américains soutiennent ces initiatives. L’administration prévoit de communiquer régulièrement sur ses actions, encourageant les citoyens à avoir une identification sur eux.
Les efforts de l’administration Trump dans l’application de l’immigration
Cinq jours après le début de la nouvelle administration Trump, la Maison Blanche s’efforce de mettre en avant ses initiatives en matière d’application de l’immigration, avec des raids signalés à travers les États-Unis. Jeudi, l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) a annoncé avoir réalisé 538 arrestations et 373 détentions d’immigrants en situation irrégulière, avec des opérations menées à New York, au Colorado et au Minnesota.
Les responsables ont également souligné les vols de déportation en cours, mais des experts en immigration ont rapidement fait remarquer que les chiffres et les opérations n’étaient pas très différents de ceux observés sous l’administration précédente.
La perception publique sur les déportations
Le président Donald Trump a promis des déportations massives et des mesures de contrôle plus strictes à la frontière sud-ouest, son responsable des frontières, Tom Homan, ayant promis une intensification des activités de l’ICE. Malgré des rumeurs de raids à grande échelle à Chicago et à New York, des opérations de plus petite envergure ont eu lieu à la place.
Les Américains semblent largement soutenir ces initiatives de déportation. Un sondage mené par le New York Times/Ipsos, entre le 2 et le 10 janvier, a révélé que 55 % des électeurs étaient favorables à de tels plans. De plus, 88 % des personnes interrogées soutenaient la déportation des immigrants en situation illégale ayant un casier judiciaire. Une vaste majorité, tant chez les démocrates que chez les républicains, s’accorde à dire que le système d’immigration nécessite une réforme urgente.
Depuis le 20 janvier, environ huit raids de l’ICE ont été confirmés ou rapportés. Bien que certains aient été mis en avant par l’administration, d’autres ont été signalés par des médias et des dirigeants locaux, comme dans le New Jersey, où un vétéran américain a été arrêté à Newark. Pendant l’exercice fiscal 2024, qui s’étend d’octobre 2023 à septembre 2024, le taux moyen d’arrestation quotidien des agents de l’ICE était de 310, avec environ 409 détentions.
Les raids récents ont inclus les arrestations de Luis Alberto Espinoza-Boconsaca à New York, condamné pour viol, et de Cristofer Alexander Ramirez-Olivia au Minnesota, après une condamnation pour conduite sexuelle criminelle. Homan a précisé que l’accent serait mis sur les migrants ayant commis des crimes graves, mais les menaces de raids généralisés ont engendré une atmosphère de peur parmi les migrants sans papiers, les empêchant de quitter leur domicile, d’aller au travail ou d’assister à des rendez-vous médicaux.
Dans une déclaration sur X, la Maison Blanche a affirmé : « Ceci n’est qu’un petit aperçu du travail que l’administration Trump réalise pour sécuriser les frontières de notre nation. » De son côté, David Bier, directeur des études sur l’immigration au Cato Institute, a exprimé des doutes sur les chiffres, affirmant que « 300 criminels seraient une journée normale pour l’ICE sous Biden ».
Tom Homan a pour sa part déclaré sur Fox News que « l’ICE fait son travail, et ils priorisent, tout comme le président l’a dit. » Il a ajouté que l’ICE continuera d’opérer efficacement sur le terrain.
Pour l’avenir, la Maison Blanche semble prête à publier des mises à jour quotidiennes sur ses efforts en matière d’application de l’immigration, avec des statistiques de l’ICE et des images des opérations en cours à la frontière sud-ouest. Les citoyens américains et les résidents légaux sont conseillés de toujours avoir une identification sur eux, au cas où ils seraient concernés par un raid de l’ICE ou approchés par des agents de la patrouille frontalière.