Le WEF 2025 à Davos se concentrera sur la coopération à l’ère intelligente, abordant les enjeux géopolitiques actuels. Plus de 2700 délégués, dont 60 chefs d’État, y participeront, tandis que des mesures de sécurité renforcées seront mises en place. Fondé en 1971 par Klaus Schwab, le forum évolue vers une direction collective, avec des figures influentes comme Christine Lagarde et Al Gore. Les coûts de sécurité devraient atteindre 9 millions de francs, partagés entre différentes entités.
Résumé des points clés
Quelles sont les attentes pour cette semaine à Davos ? Quels sujets sont en haut de l’agenda ? Voici les réponses essentielles concernant le WEF 2025.
Les thématiques du WEF
Chaque année, le WEF fixe des priorités thématiques et organise divers panels, discussions et discours. Pour cette édition, le thème principal sera « La coopération à l’ère intelligente ». Comme l’année précédente, les débats autour des enjeux géopolitiques contemporains devraient également jouer un rôle central. Børge Brende, président du WEF, a révélé lors d’une conférence de presse que le forum se déroulera dans l’un des contextes géopolitiques les plus complexes de ces dernières décennies.
Les participants attendus à Davos
Plus de 2700 délégués en provenance de 130 pays seront présents au WEF, avec 1600 représentants du secteur privé et 400 journalistes internationaux. Parmi les 60 chefs d’État et de gouvernement attendus, on retrouve le président argentin Javier Milei, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier avait fait sa première apparition au WEF l’année dernière, en plein conflit avec la Russie.
De nombreux responsables du Moyen-Orient seront également présents. Israël sera représenté par le président Yitzhak Herzog, tandis que le président irakien Abdul Latif Rashid, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman al-Safadi, et le vice-président iranien Mohammad Javad Zarif feront également le déplacement. De plus, le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères est attendu à Davos.
Six membres du Conseil fédéral suisse, dont Karin Keller-Sutter, Guy Parmelin et Ignazio Cassis, participeront également à l’événement. En revanche, un grand absent sera Donald Trump, le président américain désigné, qui prêtera serment à Washington le lundi. Toutefois, il interviendra par visioconférence et ses projets pour sa deuxième présidence, notamment sur les droits de douane, devraient alimenter les discussions.
Mesures de sécurité en place
Le WEF à Davos pose un sérieux défi pour les forces de sécurité. Avec la situation géopolitique tendue, des renforts policiers seront déployés, incluant jusqu’à 5000 soldats mobilisés.
L’espace aérien au-dessus de Davos sera fermé à partir du vendredi 17 janvier, avec une coopération étroite entre la Suisse, le Liechtenstein, l’Autriche et l’Italie. Les dignitaires de haut niveau seront transportés par l’armée de l’aéroport de Zurich au site du WEF.
Les coûts de sécurité seront partagés entre le WEF, la Confédération suisse et le canton des Grisons, avec une contribution de la commune de Davos. Selon les autorités, les mesures de sécurité pour le WEF 2025 devraient totaliser environ 9 millions de francs.
Origines et direction du WEF
Le Forum économique mondial a été fondé en 1971 par Klaus Schwab, alors professeur d’économie à l’Université de Genève. À l’origine, l’événement visait à discuter des nouvelles approches en matière de gestion. Ce n’est qu’à partir de 1994 que des politiciens ont commencé à participer, et depuis 2015, le WEF est reconnu comme une organisation internationale. Actuellement, environ mille entreprises en sont membres, payant des cotisations annuelles élevées.
La question de la succession de Schwab est un sujet de discussion récurrent. Ce dernier prépare activement sa transition, car lors de cette édition, il ne sera plus à la tête de l’organisation opérationnelle. En mai dernier, le WEF a annoncé sa volonté de se dissocier progressivement de son fondateur et de répartir les responsabilités sur quatre comités. Bien que Klaus Schwab continue de présider le conseil de fondation, il n’exerce plus de fonctions exécutives.
Le comité de direction du Forum économique mondial inclut des figures bien connues, telles que la directrice du FMI, Kristalina Georgiewa, l’ancien vice-président américain Al Gore, la présidente de la BCE Christine Lagarde, la directrice de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala, et la reine Rania de Jordanie.