La montée de l’ISIS représente un défi majeur pour la nouvelle administration américaine, avec une intensification de ses activités à l’international, notamment en Asie et en Afrique. L’ISIS-K, actif en Afghanistan, vise à établir un État englobant plusieurs pays tout en planifiant des attaques à l’étranger. Malgré les efforts de lutte contre le terrorisme, le groupe continue de croître, s’affirmant comme une menace persistante pour la sécurité mondiale et défiant l’autorité des talibans.
La Résurgence de l’ISIS et les Défis pour la Nouvelle Administration
Le président élu Donald Trump a souvent évoqué la défaite du groupe militant État islamique (ISIS) en Irak et en Syrie comme un des succès marquants de sa précédente administration. Pourtant, la menace que représente l’ISIS se renforce aujourd’hui, avec le groupe exploitant des territoires au-delà de ses origines et intensifiant ses activités à l’international.
L’ISIS est désormais impliqué dans des attaques quotidiennes à travers l’Asie et l’Afrique, tout en planifiant des complots en Europe et même aux États-Unis, où une attaque meurtrière a eu lieu lors des festivités du Nouvel An. Le nouveau leader américain, qui prendra ses fonctions dans un contexte de sécurité renforcée suite à des tentatives d’assassinat récentes, devra faire face à la menace persistante des militants jihadistes, perçus comme un des plus grands dangers pour la paix mondiale.
Les Ambitions de l’ISIS-K et la Réaction de l’Administration
L’ISIS-K, la branche du groupe opérant en Afghanistan, suscite des inquiétudes particulières en raison de sa capacité à mener des opérations à l’étranger, ciblant l’Europe et les États-Unis. L’ISIS-K aspire à établir un État englobant des parties de l’Iran, du Pakistan, de l’Inde et d’Asie centrale, tout en s’étendant vers le nord-ouest de la Chine. Malgré l’opposition des gouvernements régionaux, l’ISIS-K a réussi à s’implanter en exploitant l’insécurité et les rivalités locales, devenant ainsi un acteur non étatique redoutable après le retrait des troupes américaines d’Afghanistan.
Selon des experts, l’administration Biden a affaibli les capacités américaines de lutte contre le terrorisme en Afghanistan, permettant à l’ISIS-K de croître sans entrave. Bien que les Américains cherchent à tourner la page sur deux décennies de guerre, la réalité est que les terroristes continuent à s’organiser et à frapper. La fin de la guerre en Afghanistan, orchestrée par Biden en août 2021, a été le résultat d’un accord signé avec les talibans sous l’administration Trump, alors que la menace de l’ISIS semblait diminuer.
Trump, prenant ses fonctions en 2017, a hérité d’une période critique de la lutte contre l’ISIS, avec des opérations menées par une coalition internationale. Alors que la Russie et l’Iran soutenaient des milices dans la région, les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis, ont finalement vaincu l’ISIS dans son dernier bastion en février 2019. Cette victoire a été un pilier des réalisations de Trump, qui a affirmé avoir battu l’ISIS rapidement et efficacement.
Malgré cette défaite, l’ISIS a su se réinventer, passant d’un califat territorial à un réseau décentralisé, capable d’inspirer des attaques à l’échelle mondiale. Cette transformation représente un défi majeur pour la politique étrangère américaine, qui tente de se concentrer sur la rivalité avec des puissances comme la Chine et la Russie.
Pour Biden, l’un des événements les plus tragiques a été l’attentat-suicide de l’ISIS-K qui a coûté la vie à 13 soldats américains et à près de 170 civils afghans, survenu au cours du retrait chaotique de Kaboul. L’ISIS-K continue de s’affirmer, défiant les efforts de répression du nouveau gouvernement taliban et établissant une présence médiatique sophistiquée qui conteste la légitimité du régime taliban.
En 2022, l’ISIS-K a revendiqué deux attaques marquantes : une contre une procession en Iran et une autre lors d’un concert en Russie, faisant respectivement 102 et 145 victimes. Ces événements témoignent de la volonté du groupe de se venger de ceux qui ont entravé son ascension en Irak et en Syrie.