Lors d’une rencontre à Varsovie, le Premier ministre polonais a exprimé son souhait d’un « Breturn » plutôt que d’un Brexit, tout en discutant d’un partenariat de défense avec Sir Keir Starmer. Ce dernier a souligné l’importance de renforcer les liens post-Brexit et de contrer les menaces russes. Un accord de 4 milliards de livres pour des systèmes de défense a été annoncé, tandis que Starmer a visité Auschwitz, marquant sa volonté de rétablir des relations solides entre le Royaume-Uni et l’UE.
Un rêve de « Breturn » pour la Pologne
Lors d’une récente rencontre à Varsovie, le Premier ministre polonais a exprimé son désir d’un « Breturn » en lieu et place du Brexit, tout en discutant d’un traité de défense avec Sir Keir Starmer. L’ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, a souligné l’importance de cette réunion, où les deux dirigeants ont échangé sur la « coopération entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne ». Tusk a évoqué ses souvenirs du référendum sur le Brexit, révélant que sa réaction initiale avait été une profonde tristesse, déclarant : « Vous me manquez déjà. »
Des liens de défense renforcés et des réflexions sur l’avenir
Le Premier ministre polonais a insisté sur le fait que son souhait de transformer le Brexit en « Breturn » n’était pas seulement une question d’émotions, mais un véritable objectif. Il a mentionné : « Je préfère être un optimiste et garder ces rêves dans mon cœur – parfois ils se réalisent en politique. » En parallèle, Sir Keir Starmer, qui a précédemment soutenu le maintien lors du référendum de 2016, a cherché à approfondir les relations post-Brexit avec l’UE, tout en soulignant l’importance d’un partenariat de défense visant à contrer l’agression russe, la traite des personnes et la cybercriminalité.
Un accord de 4 milliards de livres pour de nouveaux systèmes de défense aérienne en Pologne a été annoncé, avec Sir Keir déclarant que le Royaume-Uni avait sécurisé 8 milliards de livres de contrats de défense en Pologne au cours des trois dernières années. Ce partenariat s’inscrit dans un engagement mutuel envers l’OTAN et l’Ukraine, malgré les scepticismes concernant la création d’une armée européenne. Le Premier ministre polonais a clarifié que l’objectif de la réunion était de partager les préoccupations en matière de sécurité, plutôt que de constituer des forces armées.
En marge de sa visite, Sir Keir a également visité Auschwitz, un moment qu’il a qualifié de « terriblement éprouvant ». Il a déposé une couronne à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp. Au sujet de l’avenir des relations entre le Royaume-Uni et l’UE, Sir Keir a exprimé sa volonté de « réinitialiser » ces liens tout en préservant des relations commerciales avantageuses avec les États-Unis. Il a également rejeté les accusations de trahison du Brexit, affirmant qu’il suivrait l’exemple de Sir Winston Churchill en cherchant à équilibrer les intérêts des deux blocs.