samedi, janvier 18, 2025

Le FMI avertit : la division croissante menace l’économie américaine, tandis que l’Allemagne reste à la traîne avec l’aide de Trump

À l’approche de l’investiture de Donald Trump, le FMI anticipe une croissance américaine de 2,7 % pour cette année, tandis que l’Allemagne peine avec seulement 0,3 %. La dynamique mondiale est dominée par les États-Unis, la Chine et l’Inde, avec une prévision de croissance mondiale de 3,3 % pour 2025-2026. Les inégalités économiques s’accentuent, et la zone euro pourrait connaître une croissance inférieure aux attentes, impactée par des coûts énergétiques élevés et des tensions politiques.

À l’approche de l’investiture de Donald Trump, de nombreux pays scrutent l’évolution de la situation avec une certaine appréhension. En particulier, la politique commerciale que pourrait adopter le nouveau président américain soulève des inquiétudes. Le Fonds monétaire international (FMI) a ainsi récemment révisé ses prévisions de croissance, affichant une augmentation significative pour les États-Unis, tandis que l’Allemagne reste dans une position délicate.

Prévisions de croissance des États-Unis et d’Allemagne

Le FMI anticipe une croissance économique des États-Unis de 2,7 % cette année, une révision à la hausse de 0,5 point par rapport aux estimations précédentes. Ce rapport a été dévoilé à Washington, soulignant la résilience de la plus grande économie mondiale sous la présidence de Trump. En revanche, le tableau est moins rose pour l’Allemagne, où la croissance devrait atteindre seulement 0,3 % après deux années de récession. Ce chiffre place l’Allemagne parmi les pays du G7 affichant la plus faible croissance. Pour l’année suivante, le FMI prévoit une légère amélioration avec une croissance de 1,1 %. Les défis tels que la faiblesse industrielle et les coûts énergétiques élevés continuent de peser sur l’économie allemande. À l’échelle mondiale, les moteurs de croissance demeurent principalement les États-Unis, la Chine et l’Inde.

« L’écart se creuse », a commenté Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI. Bien que peu de changements aient été observés à l’échelle mondiale, les disparités entre les États continuent de se creuser, posant ainsi des risques significatifs. Les incertitudes entourant les politiques économiques et commerciales, ainsi que les tensions politiques, ajoutent à cette complexité. En somme, la croissance économique mondiale est projetée à 3,3 % pour 2025 et 2026, après une estimation de 3,2 % pour 2024. Avant la pandémie de COVID-19, la moyenne de croissance était de 3,7 % entre 2000 et 2019. « Les risques à moyen terme se présentent plutôt à la baisse, tandis que les perspectives à court terme sont plus variées », précise le rapport.

Impact sur la zone euro et les marchés émergents

La situation en Chine et en Inde aura également un impact sur la zone euro, qui devrait connaître une croissance de 1,0 % en 2025, suivie de 1,4 % en 2026, des chiffres inférieurs aux prévisions initiales du FMI. Les experts soulignent que les prix du gaz en Europe sont environ cinq fois plus élevés qu’aux États-Unis. Dans cette dynamique, l’Allemagne se retrouve à la traîne par rapport à d’autres pays européens tels que l’Espagne (croissance de 2,3 % et 1,8 %), la France (0,8 % et 1,1 %) et l’Italie (0,7 % et 0,9 %). Avec des élections en cours, l’Allemagne devra rapidement prendre des mesures pour répondre à cette faiblesse économique. Les prévisions pour le Royaume-Uni indiquent également une croissance de 1,6 % et 1,5 %.

Pour la Chine, le FMI est plus optimiste qu’auparavant, prévoyant une croissance de 4,6 % cette année et de 4,5 % l’année prochaine. Malgré des craintes de ralentissement, la République populaire a su maintenir une croissance modeste. L’Inde devrait continuer à afficher les taux de croissance les plus élevés parmi les grandes économies, avec 6,5 % pour les deux prochaines années, un rythme similaire à celui de 2024.

En ce qui concerne la Russie, bien que la croissance soit estimée à 3,8 % en 2024, le FMI prévoit un ralentissement à 1,4 % puis 1,2 % dans les années suivantes, en raison de l’impact croissant des sanctions économiques. Les gains initiaux étaient principalement dus au financement de l’armement pour la guerre en Ukraine.

Enfin, une bonne nouvelle pour l’économie mondiale réside dans la baisse de l’inflation, conséquence directe de l’augmentation des taux d’intérêt. Une inflation de 4,2 % est attendue cette année, avec une projection de 3,5 % pour l’année suivante. Cela pourrait permettre aux banques centrales de revoir leur politique monétaire. Toutefois, des disparités persistent, car les pays développés s’attendent à une inflation proche de 2 %, tandis que les nations émergentes continuent de faire face à des taux plus élevés, ce qui pourrait exacerber la pauvreté. Le FMI met également en garde contre les conséquences d’un dollar fort pouvant entraîner un retrait de capitaux des économies émergentes.

- Advertisement -

Latest