mercredi, janvier 15, 2025

Le dernier roman d’horreur de Grady Hendrix : entre sorcellerie et secrets familiaux effrayants sur la perte d’un enfant

Grady Hendrix revisite des éléments classiques de l’horreur dans son dernier roman, « Sorcellerie pour Filles Égarées », qui suit quatre adolescentes dans un foyer pour mères célibataires en 1970. À travers la sorcellerie, elles découvrent leur pouvoir tout en affrontant des secrets familiaux. Hendrix, s’inspirant de son histoire personnelle et de recherches approfondies, aborde des thèmes contemporains liés à l’autonomie corporelle, en résonance avec les débats actuels sur les droits des femmes.

La Magie des Histoires de Grady Hendrix

Grady Hendrix est un maître du remixage d’idées d’horreur classiques pour créer un folklore innovant. Ses œuvres incluent des vampires dans « Le Guide du Club de Lecture du Sud pour Tuer des Vampires », des maisons hantées dans « Comment Vendre une Maison Hantée », et des possessions dans « L’Exorcisme de Mon Meilleur Ami ». Son dernier roman, « Sorcellerie pour Filles Égarées », publié par Berkley, célèbre les sorcières tout en s’inspirant des histoires sombres de son propre héritage familial.

Un Voyage à Travers l’Histoire Familiale

Dans « Sorcellerie pour Filles Égarées », nous suivons quatre adolescentes envoyées à Wellwood House, un foyer pour mères célibataires en 1970. Leur mission est de donner naissance, de confier leurs enfants à l’adoption, tout en feignant que rien ne s’est passé. Cependant, elles découvrent leur pouvoir et leur autonomie à travers la sorcellerie, grâce à une bibliothécaire qui leur offre un livre magique.

Hendrix, ancien rédacteur, a vu naître cette idée en se remémorant une histoire familiale où deux proches se trouvaient dans une situation similaire. Il raconte : « Il est plutôt atypique qu’un homme sans enfant écrive un livre centré sur des femmes enceintes. Ma famille a découvert que deux ancêtres avaient été envoyés dans des foyers pour mères célibataires pendant leur adolescence, un secret gardé jusqu’à tard dans leur vie. Une d’elles a retrouvé son enfant, l’autre non. Cela m’a frappé de penser à la tragédie de mettre au monde un enfant et de ne jamais le revoir. »

Hendrix a approfondi ses recherches sur cette pratique, révélant qu’environ 190 foyers étaient dédiés aux mères célibataires pendant l’ère du « Baby Scoop ». Il a également consulté des experts pour s’assurer que l’histoire soit racontée avec authenticité et sensibilité.

« La clé de ce livre était de parler à des personnes prêtes à partager leurs expériences », dit-il. « J’ai consulté des mères, des obstétriciens et des infirmières pour comprendre leurs histoires de naissance. Je voulais vraiment saisir cette réalité, et beaucoup de choses m’ont surpris. »

L’ancienne carrière de journaliste d’Hendrix lui a permis de poser des questions cruciales tout au long de son processus d’écriture. « Je peux interroger les gens et remettre en question mes propres idées. C’est fascinant d’écouter des récits de naissance. Je suis toujours avide d’en apprendre davantage. »

Ce roman arrive à un moment où les droits des femmes sont au cœur des débats politiques, en particulier après l’annulation de Roe v. Wade. Les récits d’horreur contemporains abordent souvent l’autonomie corporelle des femmes, faisant écho aux luttes passées et présentes.

Hendrix souligne les similitudes persistantes entre son livre et la réalité actuelle. « Récemment, j’ai vu une annonce en Caroline du Sud à la recherche de foyers d’accueil pour adolescentes enceintes. Ces réalités ne sont pas des vestiges du passé. Avec l’annulation de Roe, ces sujets sont plus pressants que jamais. »

Au-delà de son travail d’écrivain, Hendrix s’illustre également dans le domaine cinématographique, ayant écrit des scénarios pour des films tels que « Mohawk ».

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