mercredi, janvier 15, 2025

Accord sur les otages : Perspectives d’un cessez-le-feu au Moyen-Orient

Un représentant israélien a exprimé l’espoir d’un accord de cessez-le-feu imminent avec le Hamas, qui aurait accepté un compromis pour la libération de 33 otages en échange d’environ 1 000 prisonniers palestiniens. Le cessez-le-feu initial durerait environ 42 jours, suivi de négociations pour une seconde phase. Les tensions persistent concernant la gouvernance future de Gaza, tandis que le Premier ministre Netanyahou subit des pressions internes. Les États-Unis jouent un rôle clé dans les négociations, avec des implications pour la politique régionale.

Un représentant du gouvernement israélien a exprimé aujourd’hui son espoir de pouvoir bientôt partager des nouvelles positives. Cela fait partie des nombreux signes indiquant qu’après plusieurs mois d’impasse, un accord de cessez-le-feu au Moyen-Orient pourrait être à portée de main. Selon les informations, le Hamas aurait déjà donné son accord pour le projet de compromis proposé.

Détails du projet d’accord

D’après les médias israéliens, la première phase de l’accord envisagerait la libération de 33 otages. Ce groupe inclurait des femmes, des enfants ainsi que des personnes âgées de plus de 50 ans, sans oublier ceux qui sont blessés ou malades. La plupart d’entre eux sont présumés vivants. En contrepartie, environ 1 000 prisonniers palestiniens devraient être relâchés, avec la condition que les criminels violents ne retournent pas en Cisjordanie. Un porte-parole israélien a précisé que le nombre exact de prisonniers à libérer serait clarifié uniquement après que le Hamas ait révélé combien d’otages sont toujours en vie. Selon les estimations, 98 otages seraient encore en captivité.

Le cessez-le-feu initial serait d’une durée d’environ 42 jours. Les négociations pour la deuxième phase devraient démarrer le 16e jour du cessez-le-feu, avec l’objectif de libérer un autre groupe de jeunes hommes et de soldats lors de cette étape.

Une éventuelle troisième phase du plan pourrait inclure la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée, ainsi que l’établissement d’un gouvernement alternatif sans l’implication du Hamas.

Pour l’instant, le gouvernement israélien n’a pas commenté les discussions en cours à Doha.

Points de désaccord persistants

La question de la gouvernance future de Gaza demeure l’un des principaux sujets de tension. En raison de sa complexité, ce thème a été mis de côté lors des discussions actuelles. Israël exclut toute participation du Hamas et refuse également l’implication du gouvernement palestinien de Cisjordanie. La communauté internationale insiste pour qu’une administration palestinienne soit mise en place.

Pressions internes et implications américaines

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou fait face à une pression interne considérable. Le ministre de la police d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a menacé de quitter le gouvernement si un accord sur les otages avec le Hamas était conclu. Dans un message sur la plateforme X, il a appelé son collègue, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, à s’unir contre ce qu’il considère comme un « horrible accord ».
Ben-Gvir a insisté pour que Netanyahou reçoive un avertissement clair : « Nous quitterons le gouvernement si cet accord est signé, » a-t-il déclaré.

À Tel Aviv, l’opinion publique reste sceptique quant à l’efficacité d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Le rôle des États-Unis dans les négociations

Il ne serait pas surprenant que des avancées aient lieu dans les négociations, qui étaient bloquées depuis des mois, juste avant l’entrée en fonction de Donald Trump aux États-Unis. Le Wall Street Journal a rapporté les propos d’un responsable israélien affirmant que l’impact de Trump se fait déjà sentir. Trump avait menacé le Hamas en déclarant qu’il y aurait « l’enfer » au Moyen-Orient si les otages n’étaient pas libérés avant son investiture le 20 janvier.

Cependant, le président sortant Joe Biden cherche également à finaliser un accord avant la fin de son mandat et a intensifié ses efforts récemment : il a échangé avec Netanyahou dimanche et avec les dirigeants du Qatar le lundi suivant.

D’après de nombreux experts, Netanyahou pourrait préférer qu’un accord soit conclu sous la présidence de Trump, ce qui irait à l’encontre de l’idée d’un règlement cette semaine. « Je ne prévois pas de progrès significatifs avant que le président Trump prenne ses fonctions, » a déclaré Kobi Michael du Misgav Institute.

Les relations entre Biden et Netanyahou sont jugées très tendues, Biden ayant critiqué à plusieurs reprises la conduite de la guerre israélienne contre le Hamas à Gaza. En revanche, Netanyahou entretient des relations beaucoup plus cordiales avec Trump, qui a incité le Hamas à intensifier la pression sur Netanyahou.

Sources : AFP, Reuters, dpa

Ce sujet a été rapporté par Deutschlandfunk le 14 janvier 2025 à 16h51.

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