La saison de tennis 2025 débute à Melbourne avec l’Open d’Australie, où quatre Suisses, dont Belinda Bencic et Stan Wawrinka, participeront. Bencic, récemment devenue mère, aspire à un retour prometteur sur le circuit après une longue pause. Malgré les défis et la pression liés à sa carrière, elle a montré des signes de renouveau, atteignant une finale WTA après son retour, prouvant que son chemin vers le succès reste complexe et semé d’embûches.
Dimanche, la saison de tennis 2025 prendra véritablement son envol à Melbourne avec le début de l’Open d’Australie. Quatre athlètes suisses seront en lice dans les tableaux principaux, à savoir Belinda Bencic, Viktorija Golubic, Stan Wawrinka et Dominic Stricker. Malheureusement, Jil Teichmann et Rebeka Masarova, qui a représenté l’Espagne ces dernières années, n’ont pas réussi à se qualifier, échouant au dernier tour. Du côté masculin, Jérôme Kym a manqué de peu sa chance de se qualifier pour la première fois dans le tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem.
Il y a maintenant sept ans, Roger Federer célébrait son 20e et dernier titre du Grand Chelem à Melbourne. Stan Wawrinka, de son côté, avait fait son entrée dans le monde du tennis d’élite avec sa victoire à cet événement quatre ans auparavant.
Un parcours en quête de renouveau
Le temps où la Suisse était un réservoir de prétendants aux titres des quatre tournois majeurs semble loin. Parmi les opportunités, Belinda Bencic émerge comme la plus prometteuse, espérant franchir le cap de la seconde semaine d’un Grand Chelem. À 27 ans, la Suissesse est encore aux prémices de son retour sur le circuit. En avril dernier, elle est devenue mère pour la première fois, sa fille Bella l’accompagnant déjà dans ses voyages autour du monde.
Dans l’émission « Gredig direkt » sur la télévision suisse, Bencic a partagé : « Bella s’est parfaitement intégrée à notre quotidien. Je pensais que le rôle de mère serait plus exigeant, mais ce n’est pas le cas. J’ai longtemps hésité à fixer une date pour mon retour sur le circuit. »
Après une absence de près d’un an, Bencic n’a jamais envisagé de quitter définitivement le tennis, même si elle a apprécié son temps en famille. En août, dans l’un de ses premiers entretiens post-bébé, elle a confié : « Beaucoup de choses ont changé, mais en fin de compte, cela a été pour le mieux. Parfois, je peine à me souvenir de ce que nous faisions avant de devenir parents. Avoir Bella à nos côtés est un vrai cadeau. »
Ce nouveau chapitre de sa vie semble avoir apporté une maturité à Bencic, qui affiche une sérénité qu’elle n’avait pas toujours sur le court. Autrefois, elle était souvent sa plus grande adversaire, se laissant emporter par ses émotions et perdant parfois le fil de ses matchs.
Entre succès et pressions, un parcours semé d’embûches
Bencic a grandi sur les courts de tennis, accompagnant ses parents dès son plus jeune âge. Elle s’est rapidement illustrée comme un grand talent, s’entraînant sous la houlette de Melanie Molitor, la mère de Martina Hingis. À 14 ans, elle a fait ses débuts sur le circuit WTA à Luxembourg, et trois ans plus tard, elle atteignait les quarts de finale de son premier US Open, son ascension semblant prometteuse.
Cependant, avec le succès est venue une pression écrasante, des problèmes physiques ayant fini par s’accumuler. Le tennis, autrefois une passion, s’est transformé en une obligation. Ce n’est qu’après sa blessure au poignet qu’elle a réalisé combien le tennis était essentiel pour elle. « Je n’ai jamais été forcée, c’était toujours ma décision, même si j’ai traversé des périodes de désenchantement. »
Bencic se défend également contre le stéréotype des jeunes talents poussés par leurs parents. Son père a toujours été présent, mais il a su lui laisser de l’espace au fur et à mesure qu’elle grandissait. « Sans lui, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui. »
Depuis son retour au circuit en octobre, Bencic a montré des signes prometteurs, atteignant sa première finale depuis son retour lors d’un tournoi WTA à Angers juste avant le Nouvel An, bien qu’elle ait perdu contre l’Américaine Alycia Parks. Ce match a rappelé que même pour une joueuse de son calibre, le chemin vers le succès reste parsemé d’obstacles.