samedi, janvier 11, 2025

L’évolution du marché du travail post-Corona : un nouveau chapitre s’ouvre

Le marché du travail suisse a connu une transformation avec une récession en 2024, touchant surtout l’industrie. Le taux de chômage ajusté était de 2,8 %, mais selon d’autres critères, il atteignait 4,7 %. Malgré ces défis, l’industrie chimique et pharmaceutique reste stable. Pour 2025, une légère hausse du chômage est prévue. Les jeunes et les travailleurs âgés affichent des taux de chômage respectifs de 2,3 % et 2,2 %. Le fonds d’assurance chômage a terminé l’année avec un excédent.

La Fin d’une Époque Dynamique sur le Marché du Travail

Le marché du travail dynamique que nous avons connu semble désormais appartenir au passé. Au cours de la pandémie de COVID-19, de nombreux travailleurs ont choisi de se réorienter, parfois par choix, d’autres fois par nécessité. À la suite de la reprise économique, de nombreuses entreprises, dont les activités prospéraient, étaient en quête désespérée de personnel. Les plaintes concernant la pénurie de main-d’œuvre qualifiée étaient omniprésentes. Cependant, un changement de cap s’est opéré.

État Actuel et Tendances du Marché de l’Emploi

En 2024, une récession économique a frappé le marché de l’emploi en Suisse, impactant particulièrement le secteur industriel, où la demande a chuté de manière significative, ralentissant ainsi la production. En conséquence, la question de la pénurie de main-d’œuvre a perdu de son acuité. Malgré tout, le taux de chômage n’a pas connu une hausse dramatique.

En décembre, le taux de chômage, ajusté des variations saisonnières, était de 2,8 %. En moyenne, le taux annuel s’élevait à 2,4 %, suite à un chiffre modeste de 2,2 % au début de l’année. Les personnes au chômage ont généralement mis 5,8 mois pour retrouver un emploi. Les jeunes bénéficient d’une recherche d’emploi plus rapide, tandis que les travailleurs plus âgés rencontrent souvent des difficultés.

Il est important de noter que le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) ne prend en compte que les chômeurs enregistrés auprès des centres régionaux de placement (RAV) dans ses statistiques. Cependant, un nombre significatif de personnes recherche activement un emploi sans être inscrites, que ce soit parce qu’elles ne sont pas éligibles aux allocations de chômage ou parce qu’elles ne souhaitent pas y avoir recours. Cela donne une image plus positive du marché du travail qu’il ne l’est réellement.

En revanche, l’Office fédéral de la statistique suit la définition de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour le calcul du taux de chômage. Selon cette définition, toutes les personnes résidant en Suisse, sans emploi et en recherche active, sont considérées comme chômeuses, même si elles ne sont plus inscrites au RAV. Ainsi, au troisième trimestre de 2024, le taux de chômage était de 4,7 %, soit environ le double de celui calculé par le Seco.

Malgré ces défis, l’industrie chimique et pharmaceutique joue un rôle stabilisateur crucial pour l’économie suisse. Eric Scheidegger, directeur adjoint du Seco, a souligné que la vente de médicaments n’est ni sensible aux fluctuations de prix ni à la conjoncture économique.

Pour 2025, les experts prévoient une légère augmentation du chômage, avec un taux moyen estimé à 2,7 %, restant en dessous de la moyenne à long terme. La situation actuelle du marché du travail est donc jugée comme favorable et équilibrée par le Seco.

Enfin, les taux de chômage des jeunes (15 à 24 ans) se sont établis à 2,3 % en 2024, tandis que ceux des travailleurs plus âgés (50 à 64 ans) étaient de 2,2 %. Dans la tranche d’âge intermédiaire (25 à 49 ans), une augmentation de 0,5 point de pourcentage a été observée, atteignant 2,7 %.

La situation de l’emploi a permis au fonds de compensation de l’assurance chômage de conclure 2024 avec un produit total de 8,86 milliards de francs, affichant un excédent de recettes de 1,55 milliard de francs.

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