Sagartz, lors d’une interview, a affirmé la nécessité de maintenir les onze mandats actuels, se distinguant des positions de Doskozil et Hofer. Il critique la gestion financière de Doskozil, évoquant un endettement record et une augmentation des prélèvements d’État. Bien qu’il anticipe des défis pour former une coalition sans le SPÖ, il reste optimiste quant à la collaboration future. Sagartz propose également des initiatives locales, comme des primes pour l’achat de maisons et une réduction de l’intervention étatique dans certains secteurs.
Dans une récente interview accordée à l’APA, Sagartz a exprimé sa conviction que les onze mandats actuels devraient être préservés. Selon lui, cette approche collaborative le distingue nettement du gouverneur Hans Peter Doskozil (SPÖ) et de Norbert Hofer, le candidat en tête de liste de la FPÖ. Il a affirmé : « Je ne suis pas un homme-orchestre. »
- Nehammer sur les négociations de coalition : ‘Ça avance’
- Haslauer souhaite ‘réinventer verticalement’ le rééquilibrage financier
- ÖVP, SPÖ et Neos visent à conclure une coalition d’ici la mi-janvier
La situation actuelle est délicate, marquée par un déficit lors des récentes élections européennes et nationales. Sagartz a souligné l’importance de redoubler d’efforts pour maintenir la présence de son parti au parlement régional. Cela est essentiel pour être perçu comme un partenaire de coalition fiable. « Tout le reste fera ensuite partie des négociations », a-t-il ajouté.
Dans le cas où les négociations ne mèneraient pas à une participation gouvernementale de l’ÖVP, Sagartz a déclaré qu’il serait nécessaire de réévaluer la situation. Il n’écarte pas la possibilité de conséquences personnelles si, comme lors des deux précédentes législatures, l’option de l’opposition devenait la seule issue. En tant que candidat en tête de liste, il assume une responsabilité importante.
Sagartz critique la gestion financière de Doskozil
Le leader du Burgenland souhaite rectifier les « erreurs de gestion » sous l’administration de Doskozil, notamment en abolissant la taxe sur la mobilisation des terrains. Sagartz a également dénoncé le « cours de nationalisation » et les dépenses excessives du gouverneur, ainsi que sa gestion financière, qui a conduit à un « endettement record ». Cette année, les prélèvements de l’État sur les recettes des communes ont considérablement augmenté, entraînant un triplement du déficit budgétaire, qui est passé de 40 millions d’euros à 127 millions. « Cela prouve que le gouverneur vit toujours au-dessus de nos moyens », a déclaré le chef de l’ÖVP régional.
Néanmoins, Sagartz reconnaît que former une coalition sans le SPÖ sera un défi après les élections, ce dernier affichant un taux de popularité de 47 % selon un sondage de ‘BVZ’. Cependant, il est convaincu qu’une collaboration peut réussir, malgré les différends passés au cours de la dernière décennie. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des états d’âme en politique », a-t-il précisé. Les discussions post-électorales porteront sur les points communs dans les programmes de chaque parti.
Réduction de la holding régionale et initiatives locales
Sur le plan thématique, le président régional de l’ÖVP mise sur un programme de prévention destiné à inciter les habitants du Burgenland à effectuer des examens de santé réguliers, ainsi qu’une prime de 10 000 euros pour l’acquisition d’une première maison. Il souhaite également réduire la holding régionale et réaffecter les fonds ainsi libérés à un fonds économique. Par ailleurs, Sagartz réclame un paquet communal, une plus grande liberté de choix dans le système de soins et un bonus de désimperméabilisation.
Selon Sagartz, l’État doit se retirer là où le secteur privé peut mieux s’organiser, évitant ainsi de faire concurrence aux entreprises locales. « Je ne pense pas que nous ayons besoin de 200 000 bouteilles de champagne, ni de 400 bus, ni de l’intervention de l’État pour des mariages », a-t-il critiqué. « Pour cela, il existe déjà des institutions et des entrepreneurs capables de le faire bien mieux que l’État. »
Sagartz a également exprimé sa vision d’une gouvernance différente de celle de Doskozil, en mettant l’accent sur l’importance d’impliquer un maximum de personnes, y compris celles dont les opinions divergent. Il a critiqué le gouverneur pour son manque d’ouverture, le qualifiant de « dominant » qui ne cherche pas à établir des contacts avec d’autres partis au parlement régional. « Le Burgenland n’a définitivement pas besoin de cela », a conclu le chef de l’ÖVP.