Nick Hayek exprime sa frustration face à la lenteur de la justice concernant une plainte pour contrefaçon d’Omega, impliquant des anciens employés et d’autres individus. Une Speedmaster contrefaite, vendue aux enchères pour 3 millions de francs, a été mise en lumière, révélant de fausses pièces. Omega a été identifiée comme l’acheteuse, et Swatch a porté plainte contre le directeur du musée pour avoir acquis sciemment cette contrefaçon. L’enquête se poursuit, mais les avancées restent limitées.
Nick Hayek et la plainte contre la contrefaçon d’Omega
Nick Hayek exprime son irritation face à la lenteur de la justice. Cela fait maintenant presque un an et demi que son entreprise, Swatch, a déposé une plainte pénale concernant trois anciens employés et deux autres individus. Ces derniers sont soupçonnés d’être les auteurs d’une contrefaçon de la célèbre Omega Speedmaster, vendue aux enchères par Phillips pour un montant record de 3 millions de francs. Malheureusement, peu d’avancées ont été constatées depuis le dépôt de la plainte.
Hayek a récemment découvert que le parquet local a tenté de transférer l’affaire pendant plus d’un an, mais ce n’est que récemment que la compétence des autorités a été définitivement établie.
Les révélations sur la Speedmaster contrefaite
Le cas de la montre vintage Speedmaster, mis en lumière par des médias spécialisés dans le secteur de l’horlogerie, a suscité une attention considérable. Les investigations ont révélé que la montre ne correspondait pas à l’original rare de 1957 comme elle avait été présentée lors de la vente. Des pièces essentielles avaient été falsifiées et d’autres provenaient d’une Speedmaster conservée au musée Omega, suggérant une possible implication d’employés d’Omega dans l’élaboration de cette contrefaçon.
La situation s’est aggravée lorsque Omega a été révélée comme l’acheteuse de la montre. Ce fait n’a été divulgué qu’après l’émergence de l’affaire. Un jour après la publication, Omega a déclaré que le directeur du musée avait acquis la Speedmaster 2915-1 « Tropical Broad Arrow » avec l’accord de la direction, affirmant qu’il s’agissait d’une pièce rare devant absolument intégrer la collection.
Peu après, Swatch a déposé une plainte pénale contre le directeur du musée, soupçonné d’avoir acheté sciemment une contrefaçon à un prix exorbitant. Les deux autres employés sont accusés d’avoir facilité la contrefaçon en fournissant des informations et des pièces. Les deux accusés externes sont considérés comme le contrefacteur présumé et l’individu ayant soumis la montre à Phillips pour la vente.
Bien que les autorités judiciaires de Berne mènent l’enquête, leur engagement semble limité. Le parquet régional, où Omega a déposé sa plainte, a tenté à plusieurs reprises de transférer l’affaire, mais cela a été refusé chaque fois. Finalement, la décision de compétence a été prise par le procureur général du canton, assignant à la juridiction régionale la responsabilité de poursuivre les infractions.
Nick Hayek trouve cela incompréhensible : « Nous avons été choqués d’apprendre que le parquet régional de Berne Jura-Seeland a mis plus d’un an à se défaire de cette affaire », a-t-il déclaré. Il juge absurde qu’un procureur général ait à gérer une affaire qui ne comporte que quelques dossiers et qui ne nécessite pas de connaissances économiques spécifiques.
Ce long conflit de compétence n’indique pas une inaction des autorités. Des enquêtes ont déjà été menées, y compris la saisie de documents et des perquisitions. Les résultats préliminaires montrent que la Speedmaster falsifiée n’est pas un cas isolé, avec de nombreuses montres et pièces retrouvées chez les accusés, ce qui laisse supposer qu’ils ont vendu d’autres contrefaçons.
Omega a signalé le vol d’environ 300 montres et pièces de ses archives, évaluant le préjudice à environ 5,7 millions de francs, incluant les 3 millions pour la Speedmaster contrefaite.
Le parquet reste discret sur le calendrier de l’affaire, qui est encore en phase préliminaire et non publique. Ce n’est qu’en cas d’accusation que l’affaire sera jugée publiquement. Les accusés externes semblent poursuivre leurs activités dans le commerce des montres d’occasion, selon des observateurs.