lundi, janvier 20, 2025

Titre : La solution simple pour garantir une rémunération équitable aux créateurs de contenu en streaming

Simon Brown et Adrian Wills, anciens dirigeants de BBC Studios, plaident pour une rémunération équitable des créateurs de contenu sur les plateformes de streaming. Ils proposent une formule pour évaluer la valeur du contenu, tenant compte des revenus d’abonnés et de l’audience. Leur approche vise à améliorer les négociations, en soulignant que de nombreux créateurs, notamment indépendants, sont sous-payés. Des exemples récents révèlent des cas de sous-rémunération pour des séries populaires, soulignant l’urgence d’une réforme.

Une Réflexion sur la Rémunération des Créateurs dans le Streaming

Avec l’essor des services de streaming qui commencent à réaliser des bénéfices, Simon Brown et Adrian Wills plaident pour que les créateurs de contenu et les propriétaires de droits d’auteur reçoivent une compensation équitable. Ces anciens dirigeants de BBC Studios, désormais consultants, encouragent les agences et les studios à adopter une approche plus audacieuse lors des négociations en s’appuyant sur les données précises de leur rapport sur la valorisation du contenu.

La Formule Simple pour Évaluer la Valeur du Contenu

Selon Wills, « Il est très probable que vous soyez sous-payé par votre partenaire de streaming. » En particulier, les créateurs indépendants, souvent en lutte pour survivre au jour le jour, sont particulièrement touchés par ce problème, car les plateformes de streaming ne se montrent pas toujours généreuses.

Brown explique qu’ils ont conçu une formule simple pour réduire la subjectivité dans les négociations. « Quand vous êtes face à Netflix, c’est en fait A multiplié par B, » dit-il. Ici, « A » représente les revenus d’abonnés d’un service de streaming depuis le moment où une série a été diffusée, tandis que « B » indique la contribution de cette série à l’audience totale. Les revenus des abonnés sont généralement accessibles publiquement, et ils utilisent les données de Digital-i pour établir l’audience.

Par exemple, une série intitulée « Drama X » (dont l’identité est connue mais non révélée ici) a été diffusée sur Netflix et a représenté environ 0,424 % de l’ensemble des vues mondiales pendant une période où le streamer a généré 56,69 milliards de dollars de revenus d’abonnements. Ainsi, la valeur d’abonnement de « Drama X » se chiffre à environ 240 millions de dollars. Cependant, il est essentiel de noter que Netflix ne peut pas nécessairement allouer chaque dollar de ses revenus de manière directe.

Pour enrichir leurs négociations, Brown et Wills prennent aussi en compte d’autres éléments, comme le nombre de nouveaux abonnés durant la période ou le taux d’engagement des spectateurs. Bien qu’ils soient conscients que leur approche n’est pas infaillible, ils estiment qu’une telle réforme est attendue depuis longtemps, notamment aux États-Unis, où la question des paiements devient de plus en plus pressante.

Les récents exemples de contenu sous-évalué, tels que « Fool Me Once » et « Baby Reindeer », soulignent les défis persistants auxquels sont confrontés les créateurs. Brown et Wills sont également conscients des cas de sous-rémunération significative pour des séries populaires comme « Peaky Blinders », qui a généré des centaines de millions de dollars pour Netflix mais n’a pas reçu une compensation proportionnelle. Cette situation nécessite une attention urgente pour garantir que les créateurs reçoivent ce qui leur revient de droit.

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