Un projet de recherche soutenu par le gouvernement américain, axé sur le laboratoire de Wuhan, soulève des questions sur les origines du Covid-19. Le Global Virome Project, visant à répertorier des virus inconnus, a suscité des controverses en raison des préoccupations concernant la sécurité nationale et la transparence des données. Des documents révèlent que des financements ont été alloués à ce projet, tout en mettant en lumière les risques liés aux collaborations internationales en virologie.
Le projet de recherche sur les virus soutenu par le gouvernement américain, centré sur le laboratoire de Wuhan, alimente les discussions sur les origines du Covid-19. De récents documents révèlent que le Global Virome Project, une initiative ambitieuse visant à cataloguer chaque virus potentiel dans le monde, a bénéficié de l’appui de certaines entités au sein du gouvernement américain.
Des Alliés au Sein du Gouvernement Américain
Ce projet, dirigé par la célèbre ‘Femme chauve-souris’ de l’Institut de virologie de Wuhan en collaboration avec l’EcoHealth Alliance de New York, a suscité des controverses. L’EcoHealth Alliance, dont l’objectif est de prévenir les pandémies, a été au cœur des critiques depuis le début de la pandémie pour ses recherches sur les coronavirus de chauves-souris. Les spéculations entourant l’éventuelle origine du Covid-19, liée à des recherches menées dans ce laboratoire, ont intensifié les interrogations sur les financements gouvernementaux.
Le Global Virome Project avait pour but de recenser presque tous les virus inconnus susceptibles d’infecter les humains, un nombre estimé à plus de 500 000. Peter Daszak, de l’EcoHealth Alliance, et Shi Zhengli, de l’Institut de virologie de Wuhan, ont prévu de collaborer avec des laboratoires mondiaux pour ce projet ambitieux qui aurait duré dix ans, avec un budget prévisionnel de 3 milliards de dollars.
Des Risques pour la Sécurité Nationale
Des documents récemment divulgués montrent que le gouvernement américain a été impliqué dans la mise en place de ce projet entre 2016 et 2019, avec le soutien du Département d’État et de l’USAID. Ces dossiers révèlent que des préoccupations subsistaient concernant la propriété des données et la transparence des partenaires chinois. Les autorités américaines étaient conscientes que ce projet pouvait poser des risques pour la sécurité nationale.
Un document daté de mai 2019 mettait en garde contre le risque que le gouvernement chinois prenne les rênes du projet en l’absence d’un leadership américain. Ce même document soulignait que l’accès limité à l’information pourrait avoir des implications graves pour la sécurité nationale. Les commentaires sur le projet indiquaient que les institutions américaines étaient conscientes des dangers potentiels que ce projet pouvait représenter.
Avec un financement de 1,3 million de dollars de l’USAID pour le Global Virome Project, ainsi qu’un soutien antérieur pour le programme PREDICT de 210 millions de dollars, les implications de ces recherches sur les virus de Wuhan sont devenues un sujet de débat majeur. Les critiques se sont intensifiées en raison du rôle central de Daszak et Shi dans des recherches potentiellement risquées.
Le projet visait à rassembler des informations sur 99 % des menaces virales mondiales, dans le but d’éviter de futures épidémies. Cependant, des experts, y compris ceux du FBI, craignent que des recherches sur le ‘gain de fonction’ menées à Wuhan aient pu être à l’origine de la pandémie actuelle.
En 2018, un projet proposé par Daszak et Shi a été rejeté par l’agence de recherche avancée américaine en raison de préoccupations de sécurité. Cette proposition, révélée par un lanceur d’alerte, faisait mention d’un virus avec une composition génétique semblable à celle du Covid-19, soulevant des questions sur le financement de la recherche et ses potentiels liens avec l’émergence du virus.
Les implications de ces révélations mettent en lumière les risques associés à des collaborations scientifiques internationales dans des domaines aussi sensibles que la virologie, tout en appelant à une plus grande transparence et responsabilité dans la recherche.