Avant Noël, Vladimir Poutine a tenu une session de questions-réponses, abordant des sujets tels que la Syrie, l’Ukraine et le faible taux de natalité en Russie. Il a décrit la situation en Russie comme « normale et stable », tout en critiquant la situation en Europe de l’Ouest. Poutine a promis un vaste programme de reconstruction pour les territoires ukrainiens annexés et a plaidé pour une augmentation du taux de natalité, actuellement à 1,4 enfant par femme.
Avant les festivités de Noël, le président russe Vladimir Poutine organise traditionnellement une session de questions-réponses. Cette année, les sujets abordés incluent la Syrie, le conflit en Ukraine et le problème du faible taux de natalité, ainsi que la mémoire d’un ancien chancelier décédé.
Au début de cette session, Poutine a partagé sa perspective sur l’état actuel du monde, avant de répondre aux interrogations des journalistes et des citoyens. Selon lui, la situation en Russie est « normale et stable ». Il affirme que le pays continue de progresser « malgré toutes les menaces extérieures » et que l’économie russe pourrait enregistrer une croissance de 3,9 à 4 % cette année.
Les critiques envers la satisfaction de Poutine concernant la situation en Russie
En revanche, Poutine souligne que la situation est très différente en Europe de l’Ouest, notamment en Allemagne, où il n’y a pas de croissance. Il a également évoqué la soi-disant « opération militaire spéciale », c’est-à-dire le conflit en Ukraine, affirmant sa confiance en une victoire imminente. Selon lui, les forces armées russes progressent sur tous les fronts, atteignant les objectifs fixés.
À partir de Kursk, les troupes russes vont « chasser » les soldats ukrainiens et continueront à utiliser des missiles de type « Oreschnik ».
Solidarité avec les habitants de Kursk et promesses d’assistance
Poutine a particulièrement mis l’accent sur la situation dans la région de Kursk, où les forces ukrainiennes occupent plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis des mois. Il a affirmé que des succès avaient déjà été réalisés, sans toutefois donner de date précise pour le retrait des troupes ukrainiennes. « Nos soldats se battent. Ce sont des combats sérieux », a-t-il déclaré.
Il a exprimé sa compréhension de la souffrance des habitants de la région, affirmant : « Les gens éprouvent du chagrin, des pertes et des désagréments. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour aider. Il n’y a aucun doute là-dessus. Tout sera reconstruit. »
Des unités nord-coréennes se battent actuellement en première ligne dans cette région, subissant des pertes considérables.
Un programme ambitieux de reconstruction pour les territoires ukrainiens
Poutine a également promis un vaste programme de reconstruction pour les régions ukrainiennes que la Russie considère comme annexées, telles que la Crimée, Louhansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson. Il a annoncé d’importants investissements à venir, affirmant : « Nous avons un grand programme de développement de ces territoires, qui se poursuivra jusqu’en 2030. »
Cependant, de nouvelles sanctions ont provoqué une dévaluation supplémentaire du rouble.
Perspectives de relations avec les nouveaux dirigeants syriens
Interrogé sur l’avenir des relations entre la Russie et la Syrie, Poutine a indiqué que la Russie souhaite maintenir ses deux bases militaires dans le pays. Tout dépendra des négociations avec les nouveaux dirigeants, tout en soulignant que les intérêts russes doivent être respectés. Il n’a pas commenté les rumeurs concernant un retrait possible des troupes russes de Syrie.
Au cours de la séance, Poutine a également discuté de la politique internationale, abordant notamment le rôle de la Russie au sein des BRICS et ses relations avec la Chine.
La Commission européenne a exprimé son inquiétude : la Russie semble utiliser de plus en plus les migrants comme un élément de sa guerre hybride.
Poutine appelle à une augmentation du taux de natalité en Russie
Les sujets nationaux et sociaux ont été abordés plus tard dans la session. Bien que les questions reçues aient principalement concerné des sujets sociaux, Poutine a évoqué un problème qui lui tient à cœur : le faible taux de natalité. Il a souligné l’existence de nombreuses mesures incitatives, notamment financières, pour encourager les naissances. Le taux de natalité en Russie est actuellement de 1,4 enfant par femme. Pour assurer la pérennité du pays, il est essentiel d’augmenter ce chiffre.
En conclusion, Poutine a répondu rapidement à quelques questions, y compris sur l’Allemagne. Lorsqu’on lui a demandé quel ancien dirigeant il aimerait rencontrer pour prendre un thé, il a cité l’ancien chancelier Helmut Kohl, le qualifiant de « grand homme et grand politicien » avec qui il a eu des conversations enrichissantes.