V-Zug, fabricant suisse d’appareils électroménagers, reste fidèle à la Swissness avec une production nationale. Christoph Kilian, ancien de Bosch, prendra la direction de l’entreprise en avril 2025, suscitant des questions sur ce changement. Bien que V-Zug prévoit une hausse de son chiffre d’affaires, les analystes restent prudents face à la pression sur les prix. La société n’a pas encore exploré d’expansion en Allemagne ou en France, et son introduction en bourse a déçu.
V-Zug et la Swissness : Un Engagement Fort
Le fabricant d’appareils électroménagers V-Zug se distingue par son attachement à la Swissness. Cette entreprise suisse continue de produire ses machines à laver, lave-vaisselle, fours et réfrigérateurs sur le sol helvétique. Avec des prix relativement élevés, la qualité de leurs produits est indiscutable. V-Zug possède son siège à Zug et une autre usine à Sulgen, dans le canton de Thurgovie.
Les deux sites de production sont à la pointe de la technologie. Au cours de la dernière décennie, plusieurs centaines de millions de francs ont été investis dans des infrastructures modernes et des systèmes de production hautement automatisés.
Changement de Direction : Christoph Kilian Prend les Rênes
À partir du 1er avril 2025, un changement significatif se profile à l’horizon pour V-Zug. Un Allemand, Christoph Kilian, succédera à Peter Spirig en tant que PDG. Après avoir passé près de 25 ans au sein du groupe Bosch, Kilian apporte une vaste expérience internationale à l’entreprise. Cette annonce, faite de manière inattendue, a suscité des interrogations quant aux motivations derrière ce changement de direction.
Bien que le conseil d’administration n’ait pas précisé les raisons de cette nomination, il a exprimé sa gratitude envers Spirig pour son engagement depuis septembre 2020. Ce changement ne semble pas être lié à un renouvellement générationnel, puisque Kilian et Spirig ont tous deux 51 ans.
Avec un chiffre d’affaires d’environ 600 millions de francs, V-Zug opère principalement sur le marché suisse. En revanche, Bosch, dans lequel Kilian a évolué, est un acteur majeur avec un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards d’euros. Cette transition pourrait donc nécessiter un temps d’adaptation pour Kilian, qui quittera Bosch à la fin de l’année 2024.
V-Zug anticipe une augmentation de son chiffre d’affaires et une rentabilité améliorée pour 2024, mais les analystes demeurent prudents, ne s’attendant pas à des hausses significatives. L’entreprise fait face à une pression croissante sur les prix, une tendance qui touche également d’autres géants du secteur, comme Electrolux.
Malgré l’automatisation, qui pourrait permettre à V-Zug d’accroître sa production et d’explorer de nouveaux marchés, Spirig a jusqu’à présent refusé d’étendre ses activités en Allemagne ou en France. L’avenir sous la direction de Kilian pourrait voir une réévaluation de cette stratégie.
Enfin, il est important de noter que l’introduction en bourse de V-Zug en juin 2020 n’a pas répondu aux attentes, les actions étant cotées à un prix inférieur à celui du premier jour de négociation. La nomination de Kilian n’a pas eu d’impact immédiat sur le cours de l’action, qui demeure stagnant.