Des rebelles syriens ont récemment démantelé une vaste opération de production de Captagon, une drogue hautement addictive, orchestrée par le régime d’Assad. Cette découverte a révélé l’ampleur du trafic, transformant la Syrie en un narco-État. Les combats autour de cette drogue sont liés à des stratégies politiques visant à maintenir le pouvoir d’Assad. Malgré les sanctions internationales, le régime continue de nier son implication, tandis que les rebelles s’engagent à éliminer les narcotiques découverts.
Découverte d’une Opération de Drogue Massive en Syrie
Des rebelles syriens ont récemment mis à jour et démantelé une vaste opération de drogue orchestrée par le régime d’Assad, produisant le psychostimulant hautement addictif connu sous le nom de Captagon.
La chute du régime de Bashar al-Assad a révélé de nombreux secrets sombres, notamment l’exportation à grande échelle de cette drogue illégale, qui transforme ses utilisateurs en véritables ‘zombies’.
Conduits par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), les rebelles victorieux ont affirmé avoir découvert une quantité impressionnante de narcotiques et se sont engagés à les éliminer totalement.
Les Dangers du Captagon et son Impact en Syrie
Le Captagon, un mélange d’amphétamine et de théophylline, a envahi le marché noir au Moyen-Orient pendant des décennies. Ces pilules stimulent la production de dopamine, rendant les combattants sous influence euphorique et presque inarrêtable.
Cette drogue a transformé la Syrie en un des plus grands narco-États au monde, devenant ainsi la principale exportation du pays.
Des experts affirment que le régime d’Assad a utilisé ce commerce de Captagon comme un moyen de pression sur les États du Golfe, y compris l’Arabie Saoudite, en menaçant d’engendrer des troubles alimentés par la drogue.
Cette stratégie a permis à Assad de maintenir son pouvoir malgré plus d’une décennie de conflit, tout en obtenant des concessions du monde arabe.
Lors d’une visite à un entrepôt situé aux abords de Damas, les rebelles ont montré des pilules de Captagon cachées dans des composants électriques, prêtes à être exportées.
Dans un garage souterrain, des milliers de pilules étaient soigneusement emballées, tandis que des caisses de carton préparées pour l’expédition étaient déguisées en marchandises ordinaires.
Une découverte troublante a également révélé la présence de soude caustique, un ingrédient clé dans la fabrication de méthamphétamine, suggérant que la production de drogues illicites dépassait celle du Captagon.
Des caches plus petites ont également été trouvées dans des installations militaires, avec des pilules découvertes à la base aérienne de Mazzeh, désormais contrôlées par les combattants de HTS.
Des éléments supplémentaires, tels que du Viagra générique et des faux billets, ont été saisis, attestant des activités illégales entourant le régime d’Assad.
Les rebelles croient que l’entrepôt est lié à Maher, le frère d’Assad, et au politicien syrien Amer Khiti, tous deux impliqués dans la répression et les opérations de trafic de drogue.
Maher, surnommé ‘l’exécuteur’ d’Assad, a dirigé la Garde républicaine et était au cœur des opérations de production et de trafic de Captagon, tout en cherchant à réintégrer la Syrie dans le monde arabe.
Les rapports indiquent que diverses milices et groupes armés étrangers ont également joué un rôle dans la distribution massive de cette drogue.
La communauté internationale, notamment les États-Unis et le Royaume-Uni, a pris note de l’ampleur de ce réseau, entraînant des sanctions contre des individus syriens impliqués dans ce commerce illégal en mars 2023.
Malgré les accusations, le régime syrien continue de nier toute implication dans la production et la distribution de Captagon. Un combattant de HTS a déclaré : ‘Nous avons trouvé une quantité énorme de Captagon, que nous avons détruite et brûlée. Cette drogue nuit à la nature et aux gens.’