lundi, janvier 13, 2025

35 ans après sa sortie, découvrez le film culte des années 80 qui a marqué son époque par sa méchanceté.

La comédie noire, autrefois florissante, est devenue rare au cinéma, notamment depuis les années 80 et 90. Le film emblématique The War of the Roses, réalisé par Danny DeVito, illustre cette tendance. Il dépeint la dégradation d’un couple marié, Oliver et Barbara, dont la relation se transforme en une lutte acharnée pleine de cruauté. Le film explore les thèmes de la haine et de la rancœur, montrant comment l’amour peut se muer en destruction mutuelle.

La comédie noire, un sous-genre aux contours sombres, semble être en danger d’extinction. Autrefois, elle insufflait une nouvelle vie aux films, mais aujourd’hui, elle est rare sur le grand écran, surtout avec la mordante audace qui la caractérisait dans les années 80 et 90. Bien que la comédie en général traverse une période difficile au box-office, la comédie noire est particulièrement en retrait, à l’exception de quelques œuvres comme I Care a Lot en 2020 et la célèbre série It’s Always Sunny in Philadelphia.

Il y a trente-cinq ans, la comédie noire a atteint son apogée avec The War of the Roses, réalisé par Danny DeVito. Ce film emblématique, qui met en vedette les stars des années 80, Michael Douglas et Kathleen Turner, a été la dernière collaboration marquante du trio, qui connaissait alors le sommet de sa carrière. Avec le recul, cette satire malveillante semble étonnamment actuelle en 2024, capturant des sensibilités contemporaines d’une manière véritablement subversive. Pour célébrer son 35e anniversaire, c’est l’occasion idéale de redécouvrir ce classique intemporel, probablement l’une des comédies les plus acerbes et implacables des années 1980.

Quand l’amour se mue en haine

The War of the Roses raconte l’histoire d’Oliver (Douglas) et Barbara (Turner) Rose, un couple aisé. Leur romance commence à l’université, se transforme en mariage et s’épanouit avec la naissance de leurs deux enfants. Cependant, après 18 ans de mariage, Oliver devient obsédé par sa carrière d’avocat, s’éloignant de sa famille, tandis que Barbara s’épanouit en tant que mère au foyer. Lorsque leurs enfants deviennent indépendants, Barbara réalise qu’elle est malheureuse et demande le divorce, qu’Oliver accepte à contrecœur.

Les complications surgissent lorsque l’avocat de Barbara, par un coup bas, incite Gavin (DeVito), l’avocat d’Oliver, à exploiter une faille juridique, empêchant Barbara d’obtenir la maison, son bien le plus précieux. Ce qui s’ensuit est une lutte de rancœur où chaque once d’amour se transforme en amertume. Leur conflit, qui débute par des petites mesquineries, évolue vers une violence réelle et une cruauté grandissante, plongeant le couple dans un désespoir total, sans se soucier des conséquences sur eux-mêmes ou sur ceux qui les entourent.

Il serait difficile de ne pas qualifier The War of the Roses de l’un des films les plus brutaux que j’aie jamais vus. Alors que l’on pourrait s’attendre à une série de farces qui conduiraient finalement à une réconciliation amoureuse, le film prend une tournure bien plus sombre. La méchanceté des actions d’Oliver et Barbara est palpable, malgré leurs prétentions d’affection. Au fur et à mesure que l’intrigue progresse, leur cruauté s’intensifie. Par exemple, Oliver interrompt un dîner d’entreprise en éternuant sur la nourriture, pendant que Barbara enferme Oliver dans un sauna, provoquant son évanouissement.

Le film est rehaussé par la direction espiègle de DeVito, qui, avec un scénario acerbe de Michael J. Leeson, adapté du roman de Warren Adler, crée un mélange audacieux. DeVito injecte son humour noir dans l’œuvre, tout en adoptant un style presque horrifique, particulièrement dans le troisième acte, qui se déroule dans la maison faiblement éclairée où se déroule la bataille de divorce des Roses.

Quand la haine se transforme en colère

Les films sur la « guerre des sexes » explorent souvent les divergences entre les hommes et les femmes, mais reposent sur une idée fondamentale de complémentarité. Ce n’est pas le cas de The War of the Roses, où hommes et femmes semblent incapables de trouver un terrain d’entente. Oliver ne veut rien entendre, tandis que Barbara refuse de lâcher prise. Chacun est aveugle à ses propres défauts, laissant place à une rancœur sourde qui dure depuis près de deux décennies.

The War of the Roses explore de manière implacable la nature de la haine, montrant comment elle peut naître et empoisonner tout sur son passage. Elle illustre comment la simple présence d’une personne peut déclencher des réactions viscérales, poussant à désirer leur absence, malgré la lucidité sur sa propre déraison. Les protagonistes, bien que conscients de leurs erreurs, choisissent délibérément la rancœur, infligeant des blessures à eux-mêmes, à leurs enfants, et à presque tous ceux qui les entourent.

Cette œuvre aborde le point de non-retour, cette ligne que l’on ne peut franchir. Malgré les nombreuses options qui leur sont offertes, Oliver et Barbara préfèrent la méchanceté, plongeant plus profondément dans un abîme de douleur et de destruction mutuelle, laissant derrière eux un sillage de chaos émotionnel.

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