La candidature de l’Allemagne pour accueillir les Jeux Olympiques fait face à des défis significatifs, exacerbés par les réserves du président du CIO, Thomas Bach, concernant l’entrée des athlètes russes et biélorusses. Alors que le DOSB peine à établir un dialogue constructif, les tensions montent en vue de l’assemblée générale de décembre 2024. Les préoccupations politiques et les critiques de figures comme Markus Söder compliquent davantage la situation, laissant planer un doute sur l’engagement gouvernemental envers ce projet olympique.
Le chemin tumultueux de la candidature olympique allemande
La candidature de l’Allemagne pour accueillir les Jeux Olympiques rencontre des obstacles majeurs, créant ainsi un climat de suspense. Le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a récemment exprimé des réserves qui ont suscité des tensions au sein du DOSB (Fédération allemande de sport olympique) et parmi les décideurs politiques, notamment Markus Söder.
Des déclarations qui sèment le doute
Dans une interview accordée à un média, Thomas Bach a affirmé que les chances pour l’Allemagne de recevoir les Jeux Olympiques étaient compromises tant que le gouvernement fédéral ne permettait pas l’entrée des athlètes russes et biélorusses. Cette annonce a fait l’effet d’une bombe à l’approche de l’assemblée générale des membres du DOSB, prévue pour le 7 décembre 2024 à Sarrebruck.
En dépit des efforts du DOSB pour promouvoir l’autonomie du sport, il semble que les discussions menées avec divers acteurs au cours des derniers mois n’aient pas été prises en compte. Alors que le DOSB aspire à établir un dialogue constructif avec le CIO, Bach a clairement indiqué qu’il n’y avait pas lieu de poursuivre les pourparlers tant que la question des visas reste en suspens.
La situation est d’autant plus préoccupante pour le DOSB, qui se trouve en décalage avec son propre calendrier et doit maintenant se contenter de faire valoir son intérêt pour une candidature olympique sans concept concret à présenter.
À l’approche de l’assemblée générale, les tensions montent, et l’incertitude quant au soutien d’un éventuel nouveau gouvernement pour les projets olympiques reste palpable. La gestion de l’accueil des athlètes russes pourrait devenir un véritable casse-tête, en particulier si des figures politiques comme Friedrich Merz prennent les rênes.
En fin de compte, l’orientation actuelle du DOSB semble se concentrer sur un projet de « village olympique », réduisant ainsi les possibilités de candidature à un seul centre et sa région. Cela signifie que la compétition pourrait se réduire à une seule ville, comme Berlin ou Munich, excluant d’autres candidats potentiels.
Les récentes déclarations de Markus Söder, ministre-président de Bavière, ajoutent une couche de complexité à cette candidature. Il a évoqué des préoccupations quant à d’éventuels conflits d’intérêts et a critiqué certains candidats, ce qui n’a pas été bien reçu en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où le président de la fédération sportive locale a qualifié son comportement d’inacceptable.
La question demeure : combien de ressources les différents niveaux de gouvernement sont-ils prêts à investir dans une candidature qui semble actuellement vouée à l’échec ? Le chemin vers les Jeux Olympiques s’annonce semé d’embûches pour l’Allemagne.