jeudi, décembre 12, 2024

Intel et 18A : Les promesses du PDG face à des rendements réels de seulement 10 % selon un média sud-coréen

Intel fait face à des difficultés croissantes, notamment des rendements alarmants pour son processus de fabrication 18A, qui pourraient atteindre seulement 10 %. Malgré une déclaration optimiste de l’entreprise, des doutes subsistent quant à la viabilité de ses projets futurs, notamment avec les processeurs Nova Lake et Panther Lake. La situation est d’autant plus préoccupante après le départ de l’ancien PDG Pat Gelsinger, laissant l’entreprise dans une incertitude quant à sa restructuration et à sa capacité à rivaliser sur le marché.

Des nouvelles préoccupantes pour Intel

Un autre jour apporte son lot de mauvaises nouvelles pour Intel. Dans une année marquée par des résultats financiers décevants, des puces de bureau peu performantes et des turbulences internes, la situation semble se détériorer davantage, surtout en ce qui concerne son activité de fonderie.

Des rendements inquiétants pour le processus 18A

Suite à la démission de Pat Gelsinger, l’ancien PDG d’Intel, un rapport du Chosun Daily, un média sud-coréen, a révélé que le processus 18A de l’entreprise pourrait ne produire que 10 % de ses rendements. Gelsinger avait précédemment exprimé sa confiance en 18A, affirmant qu’il « parierait toute l’entreprise dessus », un pari qui pourrait avoir des conséquences désastreuses si ces chiffres s’avèrent exacts.

Malgré ces rapports, Intel avait déclaré en septembre que « 18A est opérationnel et produit de manière satisfaisante », ce qui a conduit certains à douter de la véracité des taux de rendement bas annoncés.

Pour mieux comprendre, les rendements se mesurent en pourcentage du nombre total de puces pouvant être fabriquées à partir d’une plaquette de silicium. En comparaison, TSMC affiche un rendement moyen de 84 % pour son processus N3E, tandis que Samsung a annoncé des rendements inférieurs à 20 % pour son processus 3 nm, jugés trop faibles pour une production de masse.

Un rendement de 10 % pour Intel serait donc préoccupant. Toutefois, il est intéressant de noter que, bien que Broadcom ait récemment exprimé des réserves quant aux plaquettes gravées sur 18A, il n’est pas confirmé que l’entreprise ait annulé un accord de semi-conducteurs avec Intel. Cela soulève des doutes quant à la précision des chiffres avancés.

En réponse aux nouvelles de Reuters, l’analyste Ben Bajarin a suggéré que les déclarations de Gelsinger indiquaient une fourchette de rendement autour de 60 %, un chiffre beaucoup plus encourageant pour la production de masse.

Cependant, l’activité de fonderie d’Intel continue d’être un point problématique, notamment avec l’abandon du processus 20A pour se concentrer sur 18A. Les prochains processeurs Nova Lake et Panther Lake étant principalement construits sur 18A, un rendement décevant pourrait plomber davantage la situation d’Intel.

La génération actuelle de puces Arrow Lake a été majoritairement fabriquée par TSMC et, bien qu’elles aient été quelque peu décevantes, Intel espérait que les rendements de 18A seraient suffisamment solides pour que ses futurs processeurs soient principalement issus de sa propre production.

Le temps nous révélera la suite, mais il est possible qu’Intel soit contraint de se restructurer ou de faire face à des pressions gouvernementales pour changer sa structure, notamment après le départ de Gelsinger. La situation semble encore très incertaine pour l’entreprise.

Si ces rumeurs se confirment, 18A pourrait jouer un rôle crucial dans la complexité de cette période tumultueuse pour Intel. La fabrication de puces est un domaine délicat, et il est essentiel de rester vigilant face à l’évolution des nouvelles.

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