mercredi, décembre 18, 2024

Gastronomie, Événements et Esprits : Découvrez la Maison sur la Colline Hantée

Les réunions familiales peuvent devenir tendues, surtout pendant les fêtes. Le film culte de 1959, *House on Haunted Hill*, réalisé par William Castle, évoque ces sentiments d’intrusion et de conflit, avec des personnages plongés dans une ambiance de tension. Castle, pionnier des films d’horreur, a révolutionné le genre avec des concepts audacieux et des frissons mêlés à des éléments de comédie. Le film, inspiré par des récits de maisons hantées, offre des moments mémorables de peur et d’humour.

Les réunions de famille peuvent parfois tourner au cauchemar, surtout si vous n’êtes pas un membre de la famille proche. Avec l’approche des fêtes de fin d’année, il est probable que beaucoup d’entre vous ressentent cette pression plus que jamais. Bien sûr, il y aura la traditionnelle réunion autour d’un bon repas (ou devant la télévision avec des assiettes en papier, si votre famille est comme la mienne), avec de la nourriture, des boissons à profusion, et des conversations qui, il faut l’admettre, peuvent rapidement se transformer en tensions. C’est pourquoi le film culte de 1959, House on Haunted Hill, réalisé par William Castle, semble tout à fait approprié pour cette période festive de Dieux et Monstres à l’approche de Noël 2024. Cette année, vous pourriez vous sentir comme un intrus parmi des inconnus, à l’instar des invités du millionnaire excentrique Frederick Loren (Vincent Price) et de sa femme Annabelle (Carol Ohmart). L’ambiance devient de plus en plus tendue alors que leur conflit conjugal s’intensifie au fil de la soirée. Si rien d’autre, revisiter ce chef-d’œuvre de l’horreur pourrait vous faire dire : « Eh bien, au moins, ce n’est pas si terrible. »

Une Dose d’Horreur et de Rire

Évidemment, je dis cela avec un petit sourire ironique. Je suis conscient que beaucoup d’entre nous vivent des moments difficiles en ce moment, mais peut-être qu’un peu d’humour et de légèreté pourrait nous faire du bien. William Castle comprenait parfaitement cela. Dans les années 1940, il a commencé sa carrière chez Columbia en réalisant de nombreux films B, avant de réaliser qu’il pouvait tirer profit du genre horrifique après avoir vu Diabolique (1955) d’Henri-Georges Clouzot. C’est alors qu’il a décidé de se concentrer sur les films d’horreur destinés à un jeune public souvent négligé à l’époque. « La libération émotionnelle collective de tous ces enfants hurlants était exaltante ! En sortant du théâtre, j’ai ressenti une étrange sensation — une sorte de réveil », a-t-il écrit dans ses mémoires Step Right Up.

Le Gimmick de William Castle

Le succès retentissant de Macabre (1958) a confirmé son intuition que le public adolescent avait soif d’horreur. Ce film a également servi de terrain d’essai pour le fameux « gimmick de William Castle », avec lequel il allait être associé tout au long de sa carrière. Pour Macabre, il a souscrit une police d’assurance auprès de Lloyds de Londres, affirmant : « Je vais assurer le monde entier contre la mort par peur pendant la projection de Macabre. » Cette idée audacieuse a attiré des foules immenses dans les salles de cinéma, et Castle a même ajouté des infirmières dans les halls pour davantage d’effet. En fin de compte, Macabre a rapporté 5 millions de dollars sur un budget de seulement 90 000 dollars, ce qui a incité Allied Artists à lui demander un autre film d’horreur qu’il était ravi de produire. « Maintenant, j’avais la preuve que c’était de l’or pur, et j’étais déterminé à l’exploiter encore et encore », a-t-il déclaré par la suite.

Lorsque Castle a commencé à écrire House on Haunted Hill avec Robb White, les récits de vieilles maisons hantées avaient déjà perdu de leur sérieux. En effet, la plupart des films de ce sous-genre avaient évolué vers des comédies d’horreur comme The Old Dark House (1932) de James Whale ou des parodies comme The Cat and the Canary (1939). Bien que Hammer ait redonné vie à l’horreur gothique avec The Curse of Frankenstein (1957), Castle cherchait quelque chose de différent. Son film semble également inspiré par The Haunting of Hill House de Shirley Jackson, mais les deux œuvres ont été publiées quasiment simultanément, laissant place à une coïncidence intrigante.

Castle et White ont choisi de mêler frissons surnaturels et réalités du quotidien. Le scénario présente un drame marital sous le prisme d’une vieille maison sombre, avec une touche de House of Wax (1953). Le résultat est un mélange unique de classique et de modernité. Le film propose certains des jump scares les plus mémorables, établissant un précédent pour les films d’horreur modernes. Un des moments les plus marquants est celui où Nora Manning (Carolyn Craig), la protagoniste du film, se retrouve face à la gardienne, Mme Slydes (Leona Anderson), dans une scène à couper le souffle. Ce choc parfait illustre le génie de William Castle à son apogée.

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