jeudi, décembre 26, 2024

Styrie : Un modèle à suivre pour un développement global réussi

Les compétences motrices fondamentales, telles que marcher, courir, sauter et lancer, sont essentielles à l’éducation des enfants, tout comme la lecture et l’écriture. En réponse à une baisse de l’activité physique, l’ASVÖ Styrie et le NLZ ont lancé un programme visant à enseigner ces compétences, favorisant ainsi une vie active et saine. Ce projet, inspiré par la nécessité d’encourager l’exercice quotidien, se concentre sur le développement progressif des capacités motrices des enfants, tout en soulignant l’importance d’une approche variée dans le sport.

Les compétences fondamentales telles que attraper, lancer et sauter devraient être intégrées dans l’éducation de chaque individu, tout comme lire, écrire et compter. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Pour remédier à cela, l’ASVÖ Styrie, en partenariat avec le centre de performance des jeunes, a conçu un programme destiné à enseigner ces compétences de mouvement essentielles, agissant comme un véritable ‘curriculum’ pour les activités physiques quotidiennes.

Le Mouvement, Essentiel à la Vie

STYRIE. Le mouvement est synonyme de vie – une vérité soutenue par de nombreuses études, mais qui nécessite encore d’être mise en avant dans plusieurs contextes. Une avancée significative a été la récente adoption d’une stratégie sportive et de mouvement par la région. Un des principaux objectifs est de promouvoir une activité physique quotidienne (TBE) chez les enfants.
Cette initiative a été développée grâce à la collaboration entre l’Association Générale des Sports d’Autriche (ASVÖ) et le centre de performance des jeunes (NLZ) Styrie, aboutissant à un concept uniforme pour l’acquisition de compétences de mouvement de base. Nous avons eu l’occasion d’échanger avec les coordinateurs du projet, Lisa Drugowitsch de l’ASVÖ et Christoph Peischler du NLZ, pour comprendre les coulisses de cette initiative.

Origine et Importance des Compétences de Mouvement

Comment ce concept a-t-il vu le jour ? Quels en sont les fondements ?
Lisa Drugowitsch : Le projet a été inspiré par l’initiative de l’État pour promouvoir une activité physique quotidienne, en réponse à la pandémie. Suite à cela, des discussions entre les fédérations sportives et Ernst Köppel du NLZ ont conduit à la création de ce concept, dirigé par Manuela Fally, la directrice générale de l’ASVÖ Styrie. L’objectif est clair : à la fin de l’école primaire, chaque enfant doit maîtriser les compétences de mouvement nécessaires pour mener une vie active et saine.

Comment ce programme est-il mis en œuvre ?
Lisa Drugowitsch : Le programme d’activité quotidienne fonctionne comme un curriculum pour les diverses compétences de mouvement. Les entraîneurs, ou coachs de mouvement, sélectionnent chaque jour les activités appropriées en fonction des conditions. Il est crucial que, d’ici la fin de l’année scolaire, tous les objectifs soient atteints et que l’ensemble des compétences soit couvert.

Pourquoi est-il crucial d’apprendre ces compétences fondamentales ?
Christoph Peischler : D’une part, cela renforce leur confiance en eux et leur permet d’explorer de nouvelles directions sportives. D’autre part, il est essentiel de noter qu’aucun athlète de haut niveau n’est unidisciplinaire. Pour exceller dans un sport, il est nécessaire d’avoir des compétences variées. De plus, l’activité physique améliore la concentration, les capacités d’apprentissage et par conséquent, les performances académiques.

Lisa Drugowitsch : … et finalement, le mouvement joue un rôle majeur dans l’amélioration de la qualité de vie et l’allongement des années en bonne santé.

Quelles sont ces compétences de mouvement ?
Christoph Peischler : Les compétences incluent marcher, courir, sauter, lancer, attraper, ainsi que l’endurance et l’équilibre. Elles se développent progressivement, tout comme les compétences en lecture et écriture dans le système éducatif.

Ce n’est pas si simple…
Lisa Drugowitsch :
Effectivement, la réalité est plus complexe. Nos observations montrent que tous les enfants n’acquièrent pas ces compétences. Nous avons de nombreuses expériences enrichissantes qui illustrent cela, comme un enfant qui, après plusieurs séances, réussit à marcher sur une poutre d’équilibre avec fierté.

Où identifiez-vous les principaux lacunes ?
Christoph Peischler : Il est évident qu’il y a un changement général dans la population. Les performances physiques ont globalement diminué ces dernières décennies, que ce soit en vitesse de course ou en capacité de saut. De plus, les enfants se spécialisent souvent trop tôt dans un seul sport. Nous observons même des enfants de 8 ans dans des laboratoires d’habiletés.

Pour les parents : Quand est-il approprié de se spécialiser ?
Christoph Peischler : Cela dépend du sport, mais les études internationales recommandent de pratiquer au moins deux sports jusqu’à 10 ou 11 ans, puis éventuellement de se concentrer sur un seul. Rappelons que les athlètes de haut niveau ne se limitent jamais à une seule discipline, et il est crucial de se demander si l’on peut vraiment s’investir dans un seul sport sur le long terme sans s’épuiser.

En ce qui concerne les coachs de mouvement et l’unité de mouvement quotidienne, qui participe en Styrie et quelles sont les prochaines étapes ?
Lisa Drugowitsch :
L’école primaire de Lebring-St.Margarethen, dans le district de Leibnitz, fait partie des premières écoles pilotes à adopter ce concept. L’initiative fonctionne très bien ici. Il est important de distinguer entre l’unité de mouvement quotidienne fixe et le modèle ‘flex’, qui englobe une tranche d’âge plus large, allant de la maternelle à l’école intermédiaire.
Actuellement, il y a 16 coachs de mouvement en Styrie, répartis sur trois fédérations, et l’ASVÖ compte déjà 10 coachs formés pour travailler sur ces compétences, tant dans le modèle fixe que flexible.

Pour conclure, quelle est la position du sport en Autriche par rapport à l’international ?

- Advertisement -

Latest