L’économie autrichienne fait face à des défis majeurs, exacerbés par la faillite de KTM, qui pourrait annoncer une vague de faillites. Le ministre de l’Économie, Martin Kocher, souligne les problèmes de gestion et la nécessité d’une évaluation judiciaire. Il appelle à des réformes structurelles pour restaurer la compétitivité, notamment en réduisant les charges sociales et en soutenant les travailleurs licenciés. Malgré des erreurs, il estime que les orientations prises étaient souvent justes et que des leçons ont été apprises.
L’état actuel de l’économie autrichienne
Le paysage économique national traverse une période difficile. Le ministre de l’Économie, Martin Kocher, a exprimé son inquiétude suite à l’annonce de la faillite de KTM, se questionnant sur les raisons qui ont conduit à cette situation, passant d’une rentabilité solide à un processus de redressement. Bien qu’il n’ait pas encore reçu de réponses claires, il mentionne avoir eu des « approches » sur le sujet.
La faillite de KTM pourrait avoir des répercussions sur d’autres entreprises, car les experts estiment que l’Autriche n’est qu’au début d’une vague de faillites. Le chef de l’AMS a alerté que des nouvelles inquiétantes pourraient encore survenir dans un avenir proche.
Les défis économiques et les solutions envisagées
Selon Kocher, un des facteurs ayant contribué à cette situation est une production excessive par rapport à la demande. Il ne rejette pas l’idée que des erreurs de gestion aient joué un rôle, notamment en ce qui concerne les primes élevées allouées à la direction de KTM, ce qui a suscité un mécontentement croissant. Le ministre s’interroge : « Depuis quand la direction était-elle consciente de la dégradation de la situation? » Il souligne que des signes indiquent que cette prise de conscience aurait dû survenir bien plus tôt, mais que l’entreprise a continué à adopter une stratégie d’expansion agressive.
Kocher insiste sur la nécessité d’une évaluation judiciaire pour déterminer si des lois ont été enfreintes, tout en appelant à éviter des jugements hâtifs. En ce qui concerne la contribution financière potentielle de la direction de KTM, il estime qu’il existe une certaine responsabilité à assumer.
Le ministre ne prévoit pas d’améliorations rapides, soulignant que l’industrie européenne fait face à des défis majeurs. « Nous avons perdu notre compétitivité, » déclare-t-il, insistant sur le fait qu’un simple paquet de relance ne suffira pas. Selon lui, des améliorations sont nécessaires concernant les coûts de l’énergie, les salaires et la bureaucratie pour éviter des difficultés futures.
Kocher exprime des regrets quant à certaines mesures de protection des employés qui n’ont pas été mises en œuvre durant son mandat, souvent à cause d’un manque de majorité. Il affirme que les futures actions doivent viser à soutenir ceux qui perdent leur emploi, en leur offrant des opportunités de reconversion et de formation. En parallèle, il est crucial de prévenir de telles faillites à l’avenir et de relancer l’économie.
Concernant les problèmes économiques, Kocher admet des erreurs passées tout en soulignant que la responsabilité ne peut pas être entièrement transférée à autrui. Il note que la dépendance excessive à certains fournisseurs d’énergie et le fardeau fiscal élevé sur les salaires ont exacerbé la situation. Pour relancer le moteur économique, il appelle à des mesures crédibles de la part du nouveau gouvernement, afin de restaurer la confiance des consommateurs.
Enfin, bien qu’il ne fasse pas partie du prochain gouvernement, Kocher propose des solutions, notamment une réduction des charges sociales, pour faire face aux taux de chômage élevés. En conclusion, il fait le bilan de son mandat, affirmant que, malgré certaines erreurs, les orientations de base étaient souvent correctes et que de nombreuses leçons ont été tirées.