L’utilisation des VPN au Pakistan est en plein bouleversement, avec la décision de l’Autorité de régulation des télécommunications de ne pas interdire ces services. Face à des restrictions gouvernementales croissantes, de nombreux citoyens se tournent vers les VPN pour accéder librement à Internet. Malgré cela, des critiques persistent, avec des appels à la réglementation et des préoccupations de sécurité. L’avenir de l’utilisation des VPN reste incertain, alors que le débat sur leur légitimité se poursuit.
Utilisation des VPN au Pakistan : la situation actuelle
Les utilisateurs de VPN au Pakistan peuvent respirer un soupir de soulagement, car l’organisme de régulation des télécommunications du pays a décidé de ne pas interdire l’utilisation des VPN. Cette décision fait suite à une déclaration du ministère de la Justice, qui a affirmé que le gouvernement n’avait pas le droit légal de bloquer ces services.
Initialement, l’Autorité de régulation des télécommunications du Pakistan (PTA) avait fixé au 30 novembre une date limite pour la mise en œuvre d’une nouvelle politique concernant l’utilisation des VPN. Les nouvelles directives stipulaient que seules les entreprises et les travailleurs indépendants pouvaient utiliser des services VPN enregistrés pour des activités légitimes telles que les transactions bancaires, les missions à l’étranger et les opérations des entreprises informatiques.
Cependant, le 30 novembre, le général de division (à la retraite) Hafeezul Rehman, président de la PTA, a annoncé que la date limite pour l’enregistrement serait prolongée. Le lendemain, la PTA a complètement levé l’interdiction sur les VPN, citant un « manque de fondements juridiques », selon des sources locales.
Les enjeux derrière l’utilisation des VPN au Pakistan
Face aux restrictions croissantes du gouvernement, de nombreux Pakistanais se tournent vers des applications VPN populaires pour naviguer sur Internet en toute liberté. En 2024, des plateformes comme WhatsApp ont été bloquées, et X (anciennement Twitter) est devenu inaccessible sans un VPN depuis février. L’utilisation de ces outils est devenue essentielle pour contourner les limitations des réseaux sociaux, en particulier après que des services tels que Facebook et Instagram ont été restreints.
Malgré l’importance croissante des VPN, les autorités n’ont pas tardé à se pencher sur leur utilisation. Des problèmes de connectivité sont survenus depuis février, coïncidant avec les restrictions imposées à X. En août, le gouvernement a proposé une réglementation des VPN pour limiter les abus, qualifiant les services non enregistrés de « risque pour la sécurité » du pays.
Des personnalités influentes, dont des responsables gouvernementaux, continuent de critiquer les VPN. Le 15 novembre, un dirigeant religieux a affirmé que leur utilisation était contraire à la loi islamique, tandis que le ministère de l’Intérieur a demandé le blocage de tous les VPN jugés « illégaux ». De plus, il a été rapporté qu’un pare-feu Internet similaire à celui de la Chine pourrait être mis en place pour bloquer les VPN.
Alors que la situation évolue, il est incertain de savoir si la censure des VPN au Pakistan va s’intensifier. Cependant, il est évident que le débat sur l’utilisation des VPN continuera d’être un sujet brûlant dans les semaines à venir.