Sean « Diddy » Combs reste en prison après le rejet de sa demande de libération sous caution de 50 millions de dollars. Un juge a souligné son passé violent, incluant intimidation et manipulation de témoins. Des preuves, telles qu’une vidéo d’une agression sur son ancienne petite amie, renforcent les accusations. Combs, accusé de diriger un réseau criminel, a plaidé non coupable et son procès est prévu pour mai 2025.
Sean « Diddy » Combs Maintient sa Position en Prison
Sean « Diddy » Combs reste derrière les barreaux alors qu’il attend son procès, après qu’un juge fédéral a rejeté sa demande de libération sous caution de 50 millions de dollars. Le juge de district américain Arun Subramanian a décidé, mercredi, qu’aucune condition de libération ne pourrait garantir la sécurité de la communauté. Il a mis en lumière le passé violent présumé de Combs, qui inclut l’usage d’armes à feu, l’enlèvement et l’incendie criminel, comme moyens d’intimidation envers les victimes et les témoins, soutenus par des preuves montrant qu’il a tenté de dissimuler ses communications avec des personnes interdites de contact.
Dans son jugement, le juge a affirmé : « Il existe des preuves soutenant un risque sérieux de manipulation de témoins. » Cette décision a été prise après une audience sur la caution la semaine précédente. Le tribunal a pris le temps d’examiner davantage les communications de Combs pendant son incarcération. L’ordre du juge a également souligné que le gouvernement avait présenté des preuves tangibles des actes violents de Combs, y compris une vidéo de 2016 où il aurait agressé sa petite amie de l’époque, Cassie Ventura, dans un hôtel à Los Angeles. Les échanges de messages entre eux révèlent les blessures subies par Ventura, qui a écrit : « J’ai un œil au beurre noir et une lèvre enflée. »
Les Enjeux de la Libération Sous Caution de Combs
Dans sa tentative de convaincre le tribunal d’accorder la libération sous caution, Combs a fait valoir que les preuves ne justifiaient pas une accusation de trafic sexuel, qualifiant sa relation avec Ventura de toxique et parfois violente. Cependant, le juge Subramanian a rétorqué que, peu importe la véracité de ses affirmations, des preuves convaincantes témoignent de la tendance de Combs à la violence. De plus, le tribunal a mis en avant la possibilité que Combs tente de manipuler des témoins, notamment en supprimant des messages échangés avec Ventura, qui devait témoigner devant le grand jury.
Les relevés téléphoniques montrent des échanges fréquents entre Combs et Ventura, mais ces messages n’ont pas pu être récupérés sur son téléphone. Les interactions de Combs avec des témoins ont été jugées « directement en conflit » avec les déclarations de son avocat, qui avait affirmé que Combs n’avait pas contacté les témoins du grand jury. Des preuves indiquent également que Combs aurait violé les règles de la prison en cherchant à obscurcir ses communications. Il aurait, par exemple, payé d’autres détenus pour utiliser leurs accès téléphoniques afin de contourner les restrictions en place.
Combs a déjà vu sa demande de libération sous caution refusée à deux reprises en raison du risque de manipulation des témoins. Les procureurs ont allégué qu’il a tenté, depuis son incarcération, de communiquer avec des témoins en utilisant des lignes téléphoniques d’autres détenus et des applications de messagerie non autorisées. En réponse, l’avocat de Combs, Marc Agnifilo, a affirmé que les procureurs avaient illégalement saisi des documents protégés par le secret avocat-client lors d’une perquisition.
Les procureurs fédéraux allèguent que Combs a dirigé un réseau criminel depuis au moins 2008, où il aurait agressé et trafiqué des femmes avec l’aide de ses entreprises. L’acte d’accusation mentionne des événements appelés « Freak Offs », où des travailleuses du sexe auraient été amenées par Combs, qui aurait ensuite utilisé la force et des menaces pour les contraindre à des actes sexuels. Combs a plaidé non coupable à toutes les accusations portées contre lui, avec une date de procès fixée au 5 mai 2025.