Une étude suédoise a mis en évidence un risque accru de maladies cardiovasculaires chez les femmes utilisant certains types de thérapie hormonale de remplacement, particulièrement celles contenant œstrogènes et progestérone. Les chercheurs ont analysé les données de 920 000 femmes et noté une association entre les traitements oraux combinés et un risque élevé de maladies cardiaques et de caillots sanguins. Malgré ces risques, la THR peut offrir des bénéfices significatifs, soulignant l’importance de consulter un médecin avant de commencer un traitement.
Les risques cardiovasculaires associés à la thérapie hormonale de remplacement
Une étude récente a révélé que les femmes utilisant certains types de thérapie hormonale de remplacement (THR), en particulier celles contenant des œstrogènes et de la progestérone, pourraient faire face à un risque accru de maladies cardiaques. La THR est souvent prescrite pour atténuer les symptômes liés à la ménopause, tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, qui s’améliorent généralement quelques jours ou semaines après le début du traitement.
Des recherches antérieures avaient déjà établi un lien entre les traitements hormonaux ménopausiques et un risque accru de maladies cardiovasculaires, mais il manquait des données spécifiques sur les différentes combinaisons et méthodes d’administration. Cette nouvelle étude menée en Suède, publiée dans le British Medical Journal, a pour objectif d’explorer comment ces facteurs influencent le risque de maladies cardiovasculaires.
Analyse des données et résultats de l’étude
Les chercheurs ont examiné les données de 920 000 femmes ménopausées issues de 138 études et ont découvert que celles prenant des comprimés de THR avec œstrogènes et progestérone étaient plus susceptibles de développer une maladie cardiaque ischémique et des caillots sanguins rares, appelés thromboembolie veineuse. En particulier, un médicament de THR nommé tibolone a été associé à un risque accru de maladies cardiaques, d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux.
Therese Johansson, l’auteur principal de l’étude à l’Université d’Uppsala, a souligné l’importance de ces résultats en indiquant que différentes combinaisons d’hormones et méthodes d’administration peuvent avoir des effets variés sur le risque de maladies cardiovasculaires. L’étude a porté sur des femmes âgées de 50 à 58 ans qui n’avaient pas utilisé de traitement hormonal au cours des deux années précédentes, tout en excluant celles ayant des antécédents de problèmes cardiaques ou de cancers.
Les résultats ont montré que les traitements hormonaux combinés oraux, ainsi que le tibolone, ont été liés à un risque accru de maladie cardiaque ischémique, avec une incidence estimée à 11 nouveaux cas pour 1 000 femmes par an. Toutefois, aucun risque supplémentaire n’a été observé pour les traitements transdermiques tels que les patchs, les gels ou les crèmes.
En revanche, un risque accru de caillots sanguins a été constaté pour les traitements combinés oraux et certains autres types de THR. Les auteurs de l’étude ont mentionné que si 1 000 femmes entamaient ces traitements et étaient suivies pendant un an, on pourrait s’attendre à détecter sept nouveaux cas de thromboembolie veineuse.
Les bénéfices et les précautions à prendre avec la THR
Bien que les risques associés à la THR existent, les bénéfices peuvent souvent l’emporter sur ceux-ci. En plus d’apporter un soulagement des symptômes ménopausiques, la THR peut aider à prévenir l’ostéoporose et à maintenir la force musculaire. Cependant, il est important de noter qu’elle peut légèrement augmenter le risque de cancer du sein et celui de caillots sanguins, bien que ce risque demeure relativement faible.
Avant de débuter une thérapie hormonale de remplacement, il est essentiel de discuter de vos options avec un médecin généraliste. Ce dernier pourra vous guider dans votre décision et vous aider à peser les avantages et les risques potentiels, en tenant compte de votre situation personnelle.