mercredi, novembre 27, 2024

Conflit au Moyen-Orient : Biden proclame un cessez-le-feu au Liban

Joe Biden a annoncé un cessez-le-feu au Liban, débutant mercredi matin, après l’accord du cabinet de sécurité israélien avec le Hezbollah. Cette trêve, d’une durée initiale de 60 jours, vise à établir une paix durable et pourrait également affecter Gaza. L’ONU et d’autres États surveilleront l’accord pour éviter le réarmement du Hezbollah. Le groupe a intensifié ses attaques contre Israël, qui a subi de lourdes pertes civiles, tandis que le Liban fait face à des conséquences dévastatrices du conflit.

Le président américain Joe Biden a annoncé un cessez-le-feu imminent au Liban, qui devrait entrer en vigueur mercredi matin. Cette décision intervient après l’approbation par le cabinet de sécurité israélien d’une trêve avec la milice radicale islamique Hezbollah.

Dans son discours, Biden a précisé que ce cessez-le-feu débuterait à 4 heures du matin, heure locale, signalant ainsi la fin des hostilités à la frontière libano-israélienne. L’objectif principal est d’établir une paix durable dans la région.

Biden a également souligné que cet accord pourrait ouvrir la voie à une cessation des combats dans la bande de Gaza, indiquant que son administration s’engagerait à mettre fin aux affrontements entre le Hamas et Israël.

La France et les États-Unis collaborent étroitement pour garantir le respect de ce cessez-le-feu. Cela a été confirmé par une déclaration commune émanant de Biden et du président français Emmanuel Macron, publiée à Paris. Par ailleurs, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert à cet accord négocié avec l’aide des États-Unis et de la France.

Surveillance de l’accord par l’ONU et d’autres États

Des sources ont indiqué que la trêve devrait durer initialement 60 jours. Après cette période, la milice pro-iranienne serait censée se retirer derrière le fleuve Litani, situé à environ 30 kilomètres au nord de la frontière israélo-libanaise. Par la suite, les forces terrestres israéliennes devraient également se retirer du Liban dans un délai de 60 jours.

Pour éviter le retour des combattants du Hezbollah, des soldats de l’armée libanaise, qui ne sont pas directement impliqués dans le conflit, devraient être déployés le long de la frontière en parallèle avec le retrait israélien, selon divers rapports médiatiques.

Un groupe d’États, dirigé par les États-Unis et en collaboration avec la France, le Liban, Israël et la force de paix de l’ONU UNIFIL, surveillera l’application de l’accord. Cette commission sera également chargée de s’assurer que la milice ne se réarme pas. Toutefois, des troupes américaines ne seront pas stationnées dans le sud du Liban pour garantir la paix. Dans une phase ultérieure, des négociations sur des questions frontalières contestées entre Israël et le Liban devraient également avoir lieu.

La résolution 1701 de l’ONU stipule que le Hezbollah doit se retirer de la zone frontalière avec Israël.

Un modèle basé sur la résolution de l’ONU de 2006

Cet accord s’aligne en grande partie sur la résolution 1701 de l’ONU, qui avait été tentée après la guerre de 2006 pour instaurer une paix durable. Le médiateur américain Amos Hochstein a décrit les conditions de ce nouvel accord comme un « 1701 Plus ».

Le gouvernement israélien a également cherché à se prémunir contre d’éventuelles violations de cet accord par le Hezbollah, en s’assurant que l’armée libanaise et le groupe d’États international ne restent pas inactifs face à de potentielles attaques de la milice. Dans ce cas, Israël souhaitait obtenir un engagement écrit des États-Unis concernant son droit d’intervenir militairement au Liban, bien que cette clause ne fasse pas partie de l’accord de cessez-le-feu.

Malgré la mort de leur leader Nasrallah, le Hezbollah demeure actif, bien qu’affaibli.

Prévenir le réarmement du Hezbollah

Un aspect crucial de l’accord concerne l’arsenal du Hezbollah, qui est considéré comme l’un des groupes paramilitaires les plus puissants au monde avant le début des affrontements. Le gouvernement libanais, actuellement en fonction par intérim, sera chargé de surveiller toutes les transactions d’armement dans le pays pour s’assurer qu’elles n’aboutissent pas au Hezbollah ou à d’autres groupes armés.

Étant donné la puissance du Hezbollah au Liban et le faible contrôle de l’État sur lui, il est incertain qu’un nouveau réarmement puisse être évité. La résolution 1701 de 2006 prévoyait déjà une telle surveillance, mais le Hezbollah a réussi à renforcer considérablement son arsenal depuis lors.

Des témoins oculaires ont rapporté que des explosions ont retenti dans plusieurs quartiers de la ville.

Le Hezbollah intensifie ses frappes contre Israël

Le Hezbollah a affirmé avoir bombardé Israël pour soutenir le Hamas, qui a déclenché la guerre de Gaza suite à l’attaque terroriste du 7 octobre 2023. Selon l’armée israélienne, le Hezbollah a tiré plus de 17 000 roquettes sur Israël depuis le début du conflit.

Initialement, la milice avait l’intention de cesser ses attaques uniquement après l’instauration d’un cessez-le-feu à Gaza, mais elle a depuis renoncé à cette condition.

Le Hezbollah continue de lancer quotidiennement des dizaines de roquettes sur Israël, tandis que les combats perdurent également à Gaza.

Au Liban, les statistiques officielles indiquent que plus de 3 700 personnes ont perdu la vie et environ 15 500 ont été blessées en raison des frappes israéliennes depuis le début de la guerre, sans distinction entre civils et combattants. Près de 800 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, tandis que des centaines de milliers ont fui vers la Syrie voisine.

En Israël, pendant la même période, 76 personnes ont été tuées par des attaques du Hezbollah, dont la majorité étaient des civils, avec plus de 700 blessés et des dégâts matériels considérables. Cependant, le système de défense antimissile israélien a réussi à intercepter la plupart des projectiles lancés par la milice pro-iranienne. Environ 60 000 habitants des régions nord d’Israël ont dû évacuer.

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