Des congressistes républicains mettent en garde contre les ambitions militaires de la Russie, avertissant qu’une victoire de Poutine en Ukraine pourrait inciter à de nouvelles agressions, menaçant d’autres pays européens comme la Moldavie. L’Ukraine, qui résiste depuis l’invasion de 2022, reçoit un soutien militaire des États-Unis et d’alliés européens. Les représentants soulignent l’importance de contrer Poutine pour éviter des implications globales, y compris pour la Chine et d’autres nations de la région.
Les avertissements des congressistes républicains sur l’agression russe
Deux membres républicains du Congrès ont récemment exprimé leurs préoccupations concernant les ambitions militaires potentielles de la Russie. Ils ont averti que si le président russe Vladimir Poutine parvient à prendre l’Ukraine, cela pourrait « inviter à davantage d’agression » de sa part et mettre en péril d’autres nations européennes comme la Moldavie.
Le contexte de la guerre en Ukraine et ses implications
L’Ukraine se prépare à affronter son troisième hiver de conflit avec la Russie, suite à l’invasion massive lancée par Poutine en février 2022. Depuis le début de cette guerre, la Russie a pris le contrôle d’environ 20 % du territoire ukrainien. Cependant, les Ukrainiens continuent de résister avec détermination, soutenus par les États-Unis et leurs alliés européens qui leur fournissent une aide militaire essentielle.
Le représentant Michael McCaul, républicain du Texas et président du Comité des affaires étrangères de la Chambre, a déclaré qu’il était crucial pour les États-Unis de ne pas permettre à Poutine de s’emparer de l’Ukraine, soulignant que cela pourrait entraîner une escalade de l’agression russe. Il a également noté que cela influencerait le président chinois Xi Jinping et ses ambitions vis-à-vis de Taïwan et de la région indo-pacifique.
De son côté, le représentant Don Bacon du Nebraska a partagé des préoccupations similaires, affirmant que si l’Ukraine tombait, la Moldavie serait probablement la prochaine cible. Il a évoqué la possibilité d’une menace pour les États baltes, la Géorgie et l’Azerbaïdjan, soulignant que la Russie a longtemps été perçue comme voulant contrôler ces pays voisins.
Poutine, cependant, a déclaré qu’il n’avait aucune intention d’envahir d’autres pays comme la Pologne ou la Lettonie. Par ailleurs, l’ancien président Donald Trump a affirmé qu’il pourrait mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine en moins de 24 heures, bien qu’il n’ait pas précisé comment il procéderait.
En septembre, le vice-président élu JD Vance a esquissé une approche possible que Trump pourrait adopter pour parvenir à un accord de paix. Selon Vance, cela impliquerait de discuter d’un règlement pacifique basé sur la ligne de démarcation actuelle entre la Russie et l’Ukraine, transformée en une zone démilitarisée.
L’ancien commandant de l’OTAN, James Stavridis, a également évoqué un scénario similaire, prédisant que Poutine pourrait se retrouver avec environ 20 % de l’Ukraine, tout en laissant le reste du pays, riche en ressources et en population, libre et démocratique. Selon lui, un tel accord pourrait également permettre à l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et potentiellement l’Union européenne, tandis que Vance a affirmé que l’Ukraine ne rejoindrait pas ces institutions dans le cadre d’un accord de paix.