La série « Cobra Kai » revisite l’histoire emblématique de « The Karate Kid » en transformant Johnny Lawrence en figure paternelle pour Miguel Diaz, un adolescent en difficulté. Diffusée sur Netflix, elle explore leur relation complexe à travers six saisons, mettant en lumière les défis émotionnels et le développement personnel des personnages. Les acteurs, William Zabka et Xolo Maridueña, partagent des moments marquants de leur collaboration, soulignant l’importance de leur dynamique père-fils et l’évolution de Johnny en mentor.
La Renaissance de « Cobra Kai »
Vous connaissez probablement cette histoire emblématique. En 1984, un jeune du New Jersey et un expert en karaté de Californie se croisent sur une plage de la vallée de San Fernando. Un affrontement s’ensuit, ponctué par le fameux coup de grue. « The Karate Kid » a captivé le public à sa sortie. Trente ans plus tard, « Cobra Kai » a redéfini l’histoire classique de la franchise en transformant le méchant Johnny Lawrence (William Zabka) en une figure paternelle, semblable à M. Miyagi. Diffusée pour la première fois en 2018, la série se déroule 34 ans après le film original, présentant Johnny comme un père négligent, toujours marqué par sa défaite au Championnat de karaté de la vallée. Lorsqu’il croise Miguel Diaz (Xolo Maridueña), un adolescent immigrant victime de harcèlement scolaire, Johnny décide de relancer le fameux dojo Cobra Kai. Leur relation père-fils, pleine de nuances, a évolué au fil des six saisons de cette dramedy à succès sur Netflix.
Une Relation Paternelle Évolutive
« Cobra Kai » a déjà remporté neuf nominations aux Emmy, et sa dernière saison a débuté en tête des classements de streaming, totalisant 14,8 millions de vues en seulement quatre jours. Alors que la série approche de sa conclusion — le dernier épisode de la saison 6 sera disponible sur Netflix au début de l’année prochaine — les deux acteurs se remémorent leur collaboration.
« Travailler avec Billy a été l’expérience la plus enrichissante de cette série, » a déclaré Maridueña. « Cette dynamique de père et fils, bien que trouvée, a toujours été ma partie préférée à jouer. »
Maridueña souligne avoir eu l’opportunité de réaliser des scènes et des lectures de chimie avec Zabka même avant de décrocher le rôle de Miguel, ce qui a considérablement influencé le sous-texte de leurs personnages dans les premières saisons. « Johnny aspire vraiment à devenir une figure paternelle, tandis que Miguel, de son côté, n’a jamais connu son père, » précise-t-il. « Ils se complètent ainsi mutuellement, apprenant ensemble à devenir les meilleures versions d’eux-mêmes. »
Zabka évoque les regrets de Johnny concernant son fils biologique, Robby (Tanner Buchanan), et comment cette absence, notamment lors de la naissance de son fils à cause d’une nuit d’alcool, pèse sur la relation qu’il entretient avec Miguel. « La douleur la plus profonde pour Johnny, c’est de ne pas avoir été présent pour son fils le jour de sa naissance, » explique Zabka. « Il souhaite ardemment retrouver son fils, mais c’est Miguel qui comble ce vide dans son cœur. »
Zabka décrit des moments clés dans leur relation, notamment une scène marquante de la saison 3 où Miguel se remet d’une grave blessure. Il se souvient particulièrement d’une visite que Johnny rend à Miguel à l’hôpital, alors que celui-ci est plongé dans le coma. Johnny en profite pour réfléchir à ses échecs en tant que mentor. Lorsque Miguel se réveille et défie Johnny de le pousser à marcher, une intense dispute éclate entre eux. « Miguel dit à Johnny qu’il n’est pas un vrai sensei et qu’il est faible. Ce moment lui redonne soudainement de la force, » raconte Zabka. « Au milieu de cela, il y a une sorte de miracle où Miguel commence à retrouver l’usage de ses jambes. Cela illustre parfaitement la beauté de leur relation. »
Cette dynamique culmine dans un montage poignant au septième épisode de la saison 3, où Johnny soumet Miguel à un entraînement physique exigeant, lui demandant de surmonter des obstacles, de monter des escaliers et d’attraper des ballons médicaux tout en utilisant des béquilles. Johnny, en fauteuil roulant, se joint à lui pour lui montrer qu’il peut à nouveau marcher.
Le montage se termine par un plan captivant où Miguel, débarrassé de ses béquilles, les soulève triomphalement alors qu’il et Johnny les jettent à la poubelle. Accompagnée de la chanson « I Wanna Be Somebody » de W.A.S.P., sortie la même année que « The Karate Kid » original, cette scène capture parfaitement le ton émotionnel et l’essence de la franchise.
« Johnny a rencontré Miguel alors qu’il était à un de ses pires moments, » déclare Maridueña à propos de cette scène. « Ce qui rend cela authentique, c’est la combinaison de moments tendres et de développement des personnages, ainsi que l’amour difficile qu’ils partagent. »
Maridueña souligne que sa relation avec Zabka en dehors des caméras a été très proche. Il mentionne également que Zabka et Ralph Macchio ont toujours créé un environnement positif sur le plateau, essentiel pour les jeunes acteurs. À 16 ans, diriger une série était un défi, et il n’oubliera jamais le soutien apporté par Zabka.
« Tout ce dont Johnny avait besoin, c’était de ce garçon qui avait besoin de lui, » conclut Zabka. « C’est ce qui a commencé à révéler la bonté en Johnny. Cette série parle de briser des barrières, d’échouer, de faire des erreurs et d’évoluer. [Miguel] est celui qui l’aide à réaliser cela. »