vendredi, novembre 22, 2024

La CPI accuse Netanyahu et le leader du Hamas, présumé décédé, de crimes de guerre

Des mandats d’arrêt ont été émis contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense pour crimes de guerre, ainsi qu’un ancien leader du Hamas, Mohammed Deif. Le conflit intense à Gaza, exacerbé par l’attaque du Hamas en octobre 2023, a entraîné des pertes humaines massives. La Cour pénale internationale accuse les dirigeants israéliens de crimes contre l’humanité, suscitant des réactions vives en Israël, où la légitimité de la CPI est remise en question.

Mandats d’arrêt émis contre des dirigeants israéliens

Des mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, les accusant de crimes de guerre. Dans un développement surprenant, un mandat a également été émis contre un ancien leader du Hamas, qui aurait été tué lors d’une attaque aérienne israélienne plus tôt cette année.

Mohammed Diab Ibrahim al Masri, plus connu sous le nom de Mohammed Deif, aurait perdu la vie dans une frappe sur Gaza en juillet. Israël a auparavant accusé la Cour pénale internationale (CPI) – qui a émis ces mandats – de biais antisémite. Les accusations portées contre ces leaders sont graves, évoquant des crimes contre l’humanité dans le contexte d’un conflit brutal qui dure depuis plus d’un an à Gaza.

Contexte du conflit et réactions israéliennes

Le 7 octobre 2023, le Hamas a mené une attaque meurtrière en Israël, causant la mort d’environ 1 200 personnes et l’enlèvement de 250 autres. En réponse, Israël a lancé une offensive militaire dans la bande de Gaza, qui, selon des responsables de la santé locaux, a entraîné la mort d’environ 44 000 personnes depuis lors. La décision du procureur de la CPI, Karim Khan, de poursuivre un mandat contre Netanyahu a provoqué une forte indignation, un ministre israélien la qualifiant de « distorsion de la justice ».

Yair Lapid, chef de l’opposition israélienne, a déclaré que « ces mandats d’arrêt sont une récompense pour le terrorisme », soulignant que le pays se défendait contre des organisations terroristes qui ont attaqué ses citoyens. La CPI a précédemment reçu des demandes d’arrestation concernant Netanyahu, Gallant, l’ancien chef politique du Hamas Ismail Haniyeh, et Deif en mai dernier. La cour a rejeté les contestations formulées par Israël, avançant qu’il existe des « motifs raisonnables de croire » que Netanyahu et Gallant ont une « responsabilité criminelle » pour des crimes de guerre présumés.

Les accusations comprennent des crimes de guerre tels que l’utilisation de la famine comme méthode de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment le meurtre et la persécution. La CPI a également évoqué des meurtres coordonnés de civils, concluant qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’un crime contre l’humanité d’extermination a été commis.

Le Premier ministre Netanyahu a réagi avec colère en mai, affirmant qu’Israël ne tolérera pas les tentatives de la CPI de remettre en question son droit à la défense. Ni Israël ni les États-Unis ne sont membres de la CPI, ce qui complique davantage la situation. Les mandats d’arrêt obligent les 123 États membres de la CPI à arrêter les individus concernés s’ils entrent sur leur territoire, ce qui pourrait conduire à des sanctions économiques contre Israël.

La CPI avait précédemment émis un mandat similaire contre Vladimir Poutine pour l’enlèvement illégal d’enfants ukrainiens. La gestion de la guerre à Gaza par Israël a suscité des critiques internationales, avec des millions de personnes déplacées et de graves problèmes humanitaires, tels que la famine et le manque d’accès aux soins médicaux. Actuellement, environ 100 otages seraient encore retenus à Gaza, mais leur sort reste incertain.

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