mercredi, novembre 6, 2024

Dépendance aux Médias : Comment Reconnaître les Signes et Risques de Surcharge Numérique

Smartphones, tablets, and social media are integral to daily life, but their overuse can lead to problematic dependence. Dr. Andreas Hagemann, a psychiatry expert, explains that addiction occurs when media consumption disrupts daily activities and health. Symptoms include anxiety when disconnected and neglecting other interests. Vulnerable groups, particularly adolescents and young adults, face higher risks. The consequences of media addiction can be severe, affecting mental and physical health as well as social relationships.

Les smartphones, les tablettes et les plateformes sociales sont désormais des éléments incontournables de notre quotidien. Que ce soit pour s’informer ou pour rester en contact, leur utilisation est omniprésente. Mais à quel moment l’utilisation des médias devient-elle problématique et peut-on parler de dépendance ? Le Dr. Andreas Hagemann, expert en psychiatrie et psychothérapie, partage des éclaircissements sur ce sujet crucial dans une interview.

Quand l’utilisation des médias devient-elle préoccupante ?

Selon le Dr. Hagemann, l’absence de déconnexion de son smartphone ou de sa tablette peut entraîner une surcharge continue d’informations. La situation devient critique lorsque l’on perd la notion du temps passé devant l’écran et que cela influence de manière significative notre vie quotidienne et nos centres d’intérêt. On distingue généralement les addictions liées aux substances, comme l’alcool, des addictions comportementales, qui ne le sont pas. Lorsque certains comportements nuisent à notre santé ou ont des répercussions sociales sérieuses, nous atteignons alors le seuil de l’addiction.

Pour évaluer si nous sommes concernés par une dépendance aux médias, il est utile de se poser certaines questions : Est-ce que l’utilisation des médias prend le pas sur d’autres loisirs ou interactions sociales ? Ressentons-nous de l’anxiété ou de l’irritation lorsque nous sommes déconnectés ? Continuons-nous à utiliser notre téléphone même lorsque nous sommes fatigués ou en mauvaise santé ? Perdre la notion du temps devant un écran est-il devenu habituel ? Nos proches s’inquiètent-ils de notre consommation élevée des médias ?

Les mécanismes de l’addiction aux médias

Le Dr. Hagemann souligne que des outils de communication modernes, comme les e-mails et les applications de messagerie, sont devenus des standards de notre quotidien. Pour beaucoup, être connecté en permanence est essentiel, et l’idée d’être déconnecté, même brièvement, engendre souvent du stress. Lorsque le téléphone ou la tablette ne sont pas accessibles, certains utilisateurs peuvent ressentir de l’anxiété face à cette situation déstabilisante. Le besoin de poster en premier, de rester à jour et de savoir ce qui se passe autour de nous, peut rapidement devenir une quête inaccessibile.

Au-delà de la peur de manquer une information, la pression que l’on s’impose pour répondre rapidement joue aussi un rôle majeur. La crainte de décevoir en ne répondant pas aux attentes des autres peut renforcer cette dépendance.

Outre les effets psychologiques comme l’anxiété ou la dépression, la dépendance aux médias peut également causer des problèmes physiques tels que des maux de tête ou des douleurs dorsales. Le fait de regarder constamment vers le bas a même donné naissance au terme « cou de smartphone ».

La dépendance aux médias : une véritable maladie

Le Dr. Hagemann affirme que la dépendance aux médias est bel et bien une maladie. Comme les addictions aux substances, elle peut entraîner des perturbations majeures dans plusieurs aspects de la vie. Ses conséquences sur la santé physique et mentale, ainsi que sur les relations sociales, peuvent être dévastatrices.

Pour diagnostiquer une addiction à Internet, certains critères doivent être pris en compte :

Qui est le plus à risque de développer une dépendance aux médias ?

Selon le Dr. Hagemann, toutes les personnes qui consomment des médias en grande quantité ne développent pas une dépendance. Seules quelques-unes présentent des comportements addictifs, marqués par une augmentation de la consommation et des conséquences négatives sur leur vie. Les adolescents et les jeunes adultes sont particulièrement vulnérables, car ils utilisent leur smartphone ou Internet de manière intensive et fréquente, ce qui les expose davantage aux risques d’addiction.

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