L’article explore les mythes entourant le célèbre combat de boxe « Rumble in the Jungle » entre Mohammed Ali et George Foreman en 1974. Il démystifie plusieurs légendes, notamment l’idée d’un combat unilatéral, un comptage rapide de l’arbitre, et des cordes de ring relâchées par Ali’s entraîneur. Le récit cite des preuves et des témoignages qui révèlent qu’Ali a effectivement commandé le combat grâce à sa stratégie et sa technique, plutôt que par des circonstances extraordinaires.
Le 30 octobre 1974, à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, s’est tenu le célèbre « Rumble in the Jungle ». Dans le huitième round, Muhammad Ali a stupéfait le monde en mettant KO le favori George Foreman grâce à une série de coups de poing impressionnants. Ce combat, considéré comme un des moments les plus marquants de l’histoire de la boxe, a été maintes fois raconté, réinterprété et même adapté au cinéma. Au fil des décennies, de nombreuses mythes ont émergé autour de cet événement, dont certains sont tout simplement faux. Ici, nous clarifions la vérité sur ces idées reçues :
La vérité sur le combat dominé par Foreman
Il est souvent dit qu’Ali a été dominé par Foreman pendant presque tout le combat et qu’il a ensuite profité de l’épuisement de ce dernier pour l’emporter. Cependant, dès le premier round, Ali a démontré sa rapidité en frappant Foreman avec des jabs efficaces, le surprenant avec ses coups de droite. Même lorsque lui-même était acculé, Ali a su contrer avec agility, transperçant la défense de son rival avec une combinaison de coups.
Les relevés des juges montrent que l’histoire d’un combat unilatéral est inexacte. Après sept rounds, Ali menait selon les juges, et des commentateurs tels que Bob Sheridan et Joe Frazier ont qualifié le combat de très équilibré. L’idée que Foreman menait largement jusqu’au knockout reste un mystère.
Clarification sur le compte de l’arbitre
Une autre rumeur persistante est celle selon laquelle l’arbitre Clayton aurait compté trop rapidement lorsque Foreman est tombé au huitième round. Cependant, les relevés de temps montrent que lorsquForeman a touché le sol, le chronomètre indiquait encore dix secondes de combat dans ce round. Clayton a procédé au compte avec précision et lorsque le temps est écoulé, il a déclaré Ali vainqueur, respectant ainsi les règles établies de la boxe.
Mythe des cordes de ring adaptées
Une autre légende veut qu’Angelo Dundee, l’entraîneur d’Ali, ait ajusté les cordes du ring pour donner un avantage à son boxeur. Pourtant, Dundee a nié cette affirmation, affirmant qu’il était présent sur le ring des heures avant le combat pour vérifier l’équipement. Son but était, en réalité, d’éviter qu’Ali ne devienne une cible à la merci de Foreman. Les images le montrent encourageant Ali à rester éloigné des cordes, prouvant qu’il n’y avait aucune manipulation de leur part.
La légende du Succubus
Cette histoire, bien qu’intrigante, ne peut être ni prouvée ni réfutée. Dans le documentaire primé « When We Were Kings », l’écrivain George Plimpton évoque une prophétie concernant un sorcier africain et une femme qui priverait Foreman de ses capacités. Si cette idée ajoute un mystère à l’histoire, il est essentiel de se rappeler qu’Ali a triomphé grâce à son habileté, sa stratégie, et une préparation physique exceptionnelle.
À l’âge de 32 ans, Muhammad Ali a astucieusement déjoué un adversaire plus jeune en l’épuisant. Sa victoria finale est le résultat de sa rapidité et de sa technique, qui ont permis à « The Greatest » de surpasser un champion considéré comme invincible. Cette rencontre légendaire continue de captiver l’imagination des amateurs de boxe.