vendredi, novembre 29, 2024

La cour constitutionnelle fédérale déclare qu’il n’existe pas de droit fondamental au BAföG.

La Cour constitutionnelle fédérale allemande a statué qu’il n’existe pas de droit constitutionnel pour les étudiants à recevoir des aides financières BAföG. Une étudiante en psychologie avait contesté le montant de son aide en 2014 et 2015, mais le tribunal a jugé que le calcul fourni était conforme à la Constitution. Bien que le gouvernement s’engage à soutenir les étudiants, le montant du BAföG reste insuffisant, nécessitant des améliorations, selon les critiques et les autorités.

De nombreuses personnes dépendent de l’aide BAföG pour poursuivre leurs études. Cependant, les étudiants n’ont pas de droit constitutionnel direct à cette aide publique, comme l’a récemment statué la Cour constitutionnelle fédérale.

Cette affaire a concerné une étudiante en psychologie à l’université d’Osnabrück qui a bénéficié de l’aide BAföG en 2014 et 2015. Elle a commencé avec une allocation de 176 euros, puis a reçu 249 euros. Estimant que ce montant était insuffisant, elle a décidé de contester cette décision en justice.

L’affaire a d’abord été portée devant la Cour administrative fédérale à Leipzig, où les juges ont exprimé des doutes sur le calcul du montant du BAföG. Ils ont estimé que les étudiants devraient avoir un accès égal à l’éducation, et que des fonds doivent être fournis par l’État lorsqu’ils ne peuvent pas financer leurs études par leurs propres moyens ou ceux de leur famille.

Le tribunal de Leipzig a souligné l’existence d’un droit fondamental à un ‘minimum vital lié aux études’ pour les étudiants, en notant que la méthode de calcul du BAföG était discutable. Ne pouvant déclarer une loi inconstitutionnelle, cette cour a transmis l’affaire à la Cour constitutionnelle fédérale.

À partir de la prochaine année scolaire et du prochain semestre d’hiver, les étudiants dans le besoin bénéficieront d’un montant accru de BAföG.

Un droit non reconnu par la Loi fondamentale

Cependant, la Cour de Karlsruhe a une perspective différente. Elle a jugé que le calcul du BAföG pour la période en question (2014/2015) n’était pas inconstitutionnel. Les juges ont affirmé qu’il n’existe pas de droit constitutionnel pour que l’État fournisse un soutien financier aux étudiants.

Les déductions faites révèlent qu’il n’y a pas de fondement constitutionnel au BAföG. Ni la dignité humaine, ni l’égalité d’accès à l’éducation, ni le principe d’un État social n’établissent un droit à une aide financière de l’État.

En 2023, les étudiants ont reçu en moyenne 640 euros d’aide, ce qui représente une augmentation des dépenses totales par rapport au passé.

Une large marge de manœuvre pour la politique

L’État a la responsabilité de garantir l’égalité des chances dans l’éducation et la formation, mais détient une grande latitude quant à la forme de cette aide. La Cour a notamment fait remarquer que, en raison des contraintes budgétaires, les ressources de l’État sont limitées et que le législateur peut choisir ses priorités en matière de politique sociale.

Le système BAföG est déjà en place pour assister les étudiants, et il était conforme à la Constitution pour les années 2014 et 2015. Ce n’est que si des groupes entiers de la population sont effectivement exclus du système éducatif que l’État doit intensifier son action, une situation que la Cour constitutionnelle ne perçoit pas actuellement.

Réactions au jugement

La ministre de l’Éducation, Bettina Stark-Watzinger, a réagi à cette décision, affirmant que le gouvernement fédéral soutient fermement le BAföG : « Il est essentiel que les études soient accessibles et que la formation ouvre des portes. Cela fait partie intégrante de l’équité en éducation. » Le gouvernement souhaite continuer à développer le système BAföG, qui a été instauré par une coalition sociale-libérale.

Les montants du BAföG ont été augmentés récemment de 6,2 %, mais le montant maximal, fixé à 992 euros, reste inférieur à 60 % du revenu moyen, ce qui est considéré comme étant en dessous du seuil de pauvreté. Matthias Anbuhl, président du Studentenwerk, a commenté la décision de Karlsruhe en déclarant que le montant du BAföG résulte d’une décision politique et non judiciaire, soulignant que les étudiants ont toujours besoin d’un soutien plus important.

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