jeudi, octobre 31, 2024

La Géorgie post-électorale : Un cri de ralliement pour la démocratie

Après les élections législatives en Géorgie, la présidente Zourabichvili a rejoint des milliers de manifestants pour contester les résultats, jugés frauduleux par l’opposition. Les discours étaient empreints de frustration, citant des irrégularités et accusant le parti au pouvoir de collusion avec la Russie. La présidente a promis de défendre l’avenir européen de la Géorgie, tandis que l’opposition cherche un soutien international et envisage de ne pas reconnaître les résultats. Des tensions persistent, exacerbées par la réaction du Premier ministre hongrois Orban, hué lors de son arrivée.

Suite aux élections législatives en Géorgie, la présidente Salomé Zourabichvili a rejoint l’opposition pour contester les résultats, entraînant la mobilisation de milliers de manifestants. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a été hué lors de sa visite à Tbilissi.

De nombreuses pancartes brandies par des jeunes manifestants devant le parlement, comme ‘SOS’ et ‘Notre avenir, notre voix pour l’Europe, respect !’, lançaient des appels à l’aide pour la démocratie. L’atmosphère était tendue et combative, éloignée de l’enthousiasme vu lors des manifestations du printemps dernier contre la loi sur l’influence étrangère.

L’opposition géorgienne rejette les résultats électoraux et appelle à des manifestations continues.

Accusations de manipulation électorale

Les discours des manifestants dénonçaient le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, et les allégations de corruption politique. Le nom de Bidzina Ivanichvili, l’influent homme d’affaires à l’origine du parti, revenait souvent dans les discours, qualifiant ces élections de ‘manipulation orchestrée par la Russie’ et d’une trahison envers le peuple géorgien.

Selon la Commission électorale centrale, le parti au pouvoir aurait obtenu 54% des voix, tandis que l’opposition aurait rassemblé 37%. Cependant, les observateurs internationaux ont signalé des irrégularités significatives, incitant l’UE et les États-Unis à demander une enquête approfondie.

Malgré ces accusations, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé qu’il n’y avait eu aucune ingérence, tandis que l’opposition géorgienne exigeait des clarifications.

Appel à la solidarité européenne

La présidente Zourabichvili a déclaré avec force : ‘Votre voix a été volée, ainsi que votre avenir. Personne n’a le droit de vous priver de cela’. Elle a promis aux manifestants son soutien indéfectible dans leur quête d’une pleine intégration à l’Europe, malgré les obstacles politiques actuels.

La récente législation adoptée par le gouvernement soulève des inquiétudes concernant l’adhésion à l’UE.

Un front uni de l’opposition

Des leaders de divers partis d’opposition se sont unis avec Zourabichvili, y compris l’ancien Premier ministre Giorgi Gacharia, qui a également dénoncé Ivanichvili pour avoir trompé les électeurs. Il a affirmé qu’ils utiliseraient tous les recours juridiques disponibles pour contester les résultats. ‘Nous ne reconnaîtrons pas la légitimité d’un parlement illégitime’, a-t-il ajouté.

L’opposition envisage de nouvelles manifestations et espère obtenir le soutien de l’UE et des États-Unis.

Un parlement sans opposition ?

La position de Gacharia sur le refus d’accepter les mandats parlementaires est restée floue, même si plusieurs partis ont déjà annoncé leur intention de le faire. Cela signifierait que le Rêve géorgien dominerait seul la scène parlementaire, détenant la majorité absolue mais pas la majorité constituante.

Ivanichvili a menacé d’intenter des poursuites judiciaires contre des députés d’opposition, intensifiant les tensions qui persistent depuis plus d’une décennie. Son ambition est d’éliminer toute opposition, y compris Zourabichvili, affaiblissant davantage le paysage politique et démocratique en Géorgie.

Des ministres européens dénoncent les violations

Zourabichvili cherche à mobiliser le soutien international en s’entretenant avec des dirigeants étrangers et en accordant des interviews à divers médias internationaux. L’opposition géorgienne réclame de nouvelles élections sous contrôle international, rappelant le compromis non respecté négocié par le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, après les élections de 2020.

Récemment, treize ministres d’États membres de l’UE ont exigé une enquête impartiale sur les violations électorales, qualifiant ces actes de ‘trahison envers les aspirations européennes légitimes du peuple géorgien’.

Zourabichvili a évoqué des cas de fraude électorale, tandis que l’

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