Hailey Davidson, golfeuse transgenre, participe à la Q-School dans le but d’obtenir une carte pour le LPGA Tour. Malgré son passage à l’étape suivante en août, elle fait face à l’opposition de 275 golfeuses qui critiquent les politiques de participation de la LPGA. Davidson, qui a subi une chirurgie d’affirmation du genre en 2021, s’est exprimée sur les défis qu’elle rencontre, soulignant la nécessité d’une politique claire et équitable en matière de genre dans le golf.
Hailey Davidson : Un combat pour une place sur le LPGA Tour
Hailey Davidson, golfeuse transgenre, participe actuellement à la Q-School, avec pour objectif d’intégrer le LPGA Tour.
Ce mardi, Davidson a débuté la deuxième phase des qualifications pour obtenir sa carte de membre du LPGA Tour, en dépit de l’opposition de 275 golfeuses qui dénoncent les règles de l’organisation, permettant aux athlètes nés de sexe masculin de participer à des compétitions féminines.
Ayant déjà réussi la première étape du processus des qualifications en août, Davidson a terminé à la 42e place, malgré le mécontentement croissant autour de la politique de genre du LPGA.
Une lettre, signée par les 275 golfeuses, a été envoyée à la LPGA et d’autres instances le 19 août, trois jours avant que Davidson ne garantie sa progression vers la seconde phase de qualifications.
Malgré cette opposition, Davidson a commencé sa première ronde de cette nouvelle phase avec un score de 78. Elle se positionne actuellement à la 171e place sur 194 concurrentes, alors que seules les 35 premières, ainsi que celles à égalité, accéderont aux qualifications finales. Les participants qui se démarqueront lors des quatre tours de cette étape obtiendront un statut limité sur le Epson Tour, équivalent à un échelon inférieur au LPGA Tour.
Les politiques en vigueur du LPGA autorisent les golfeurs transgenres à concourir à condition qu’ils aient subi une chirurgie affirmant leur genre après leur puberté, en plus de respecter les critères en matière de thérapie hormonale.
Davidson a partagé son expérience de transition, assurant sa défense après avoir réussi à avancer à l’étape suivante. Dans un message sur Instagram, elle a abordé les critiques en disant : « Chaque année où je participe à la Q-School, les athlètes féminines montrent de nouvelles capacités, certaines surpassant même les autres de 40 yards. » Elle a également insisté sur l’importance de reconnaitre le talent des athlètes féminines, exhortant les médias à éviter de les dévaloriser.
Engagée dans son parcours, Davidson a commencé sa thérapie hormonale en 2015 et a subi une intervention chirurgicale de réattribution de genre en 2021.
La lettre adressée aux institutions de golf a été signée par des golfeuses d’hier et d’aujourd’hui, stipulant qu’une politique claire est essentielle pour maintenir l’intégrité et l’équité du golf féminin.
Selon un communiqué de la commissaire de la LPGA, Mollie Marcoux Samaan, un examen des règles de genre est prévu d’ici la fin de l’année, avec des ajustements potentiels avant le début de la prochaine saison.
Davidson, qui a joué à un niveau masculin à l’université, avait également frôlé la qualification pour l’U.S. Women’s Open cette année. Elle se positionne comme une figure centrale dans la discussion sur l’inclusion de l’identité de genre dans le sport.
En réponse à des politiques restrictives, comme celles de NXXT Women’s Pro Tour qui exigent d’être une « femme biologique à la naissance », Davidson a exprimé son indignation lors de leur annonce en mars, révélant qu’elle avait été exclue des compétitions à venir malgré son succès et sa récente victoire.
La deuxième étape des qualifications se déroule au Plantation Golf and Country Club à Millsboro, dans le Delaware. Cet événement a été retardé d’une semaine en raison de l’ouragan Milton.
Ce rapport s’appuie sur des informations de l’Associated Press.