lundi, novembre 25, 2024

Célébration nationale en Hongrie : Orban lance un appel à la résistance envers l’Union Européenne

Viktor Orban a accusé l’Union européenne de vouloir renverser son gouvernement hongrois et d’instaurer un régime fantoche. S’exprimant lors de la commémoration du soulèvement de 1956, Orban a souligné que l’UE représente une menace similaire à celle des anciennes puissances occupantes. Malgré des critiques croissantes et une crise économique, il maintien que son opposition à l’UE est une défense de l’indépendance hongroise, tout en évoquant des tensions sur l’aide à l’Ukraine.

Viktor Orban accuse l’Union Européenne de vouloir déstabiliser son gouvernement et d’imposer un contrôle étranger sur la Hongrie. Lors d’un discours, il a exprimé ses frustrations envers Bruxelles, faisant face à une pression politique sans précédent.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré que l’Union Européenne cherchait à renverser son administration pour établir un gouvernement fantoche. S’exprimant devant des milliers de partisans à Budapest, il a évoqué une lutte contre une influence étrangère inacceptable, affirmant que c’était une continuité de la résistance historique de son pays.

Ce discours a eu lieu lors de la célébration nationale en mémoire du soulèvement de 1956, qui a été violemment réprimé par les forces soviétiques. Orban a posé la question suivante : ‘Allons-nous céder à la volonté externe, celle de Bruxelles, ou nous y opposer?’ Il a soutenu que la réponse doit être aussi claire qu’en 1956.

Des accusations sans fondement

Cette fête est profondément ancrée dans la conscience collective hongroise, symbolisant la lutte pour la liberté contre toute forme de domination étrangère. Orban a fait un parallèle entre les anciennes puissances occupantes, comme l’Union soviétique, et ce qu’il perçoit comme la nouvelle menace européenne.

Cependant, Orban n’a pas fourni de preuves à l’appui de ses allégations. L’Union Européenne n’a pas encore réagi à ses déclarations, mais le Premier ministre hongrois a souvent eu des différends avec ses homologues européens sur des questions telles que l’État de droit, l’immigration et les droits humains, sans oublier le soutien à l’Ukraine face à l’agression russe.

Les discours d’Orban contre ceux de la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, illustrent un choc de visions au sein du Parlement européen.

Accusations concernant les relations avec la Russie

Orban a affirmé que l’UE pousserait la Hongrie vers une troisième guerre mondiale et s’oppose systématiquement aux aides à l’Ukraine. La Hongrie a souvent freiné les initiatives de l’UE pour soutenir l’Ukraine et sanctionner la Russie, ce qui a valu à Orban des critiques selon lesquelles il favoriserait les intérêts russes.

‘Les bureaucrates de Bruxelles ont conduit l’Occident dans une guerre sans espoir de victoire’, a-t-il déclaré, se considérant comme l’allié le plus proche de Vladimir Poutine au sein de l’UE. Orban a aussi affirmé, sans preuves, que l’UE envisageait de déployer des soldats ukrainiens en Hongrie après une éventuelle victoire afin de garantir la sécurité du continent.

Il a mis en garde les Hongrois : ‘Nous, les Hongrois, pourrions nous réveiller un matin avec des soldats étrangers stationnés sur notre sol, ce que nous ne souhaitons pas. Pourtant, la pression de Bruxelles ne fait que s’intensifier.’

Une nation en crise

La Hongrie fait face à une grave crise économique, marquée par une forte hausse de l’inflation et un déclin significatif de la production industrielle. Cette situation a contribué à une diminution de la popularité du gouvernement Fidesz d’Orban. Pendant ce temps, Peter Magyar, un ancien membre du Fidesz, émerge comme un concurrent sérieux, ses partisans rendant hommage au soulèvement de 1956.

Sur la place Bem, symbole de la résistance de l’époque, ils ont chanté ‘Nous n’avons pas peur’. Magyar a ensuite déclaré qu’Orban trahissait l’héritage de 1956 en favorisant les intérêts russes.

Théorie de l’ingérence européenne

Pour Orban, la montée en popularité de Magyar n’est qu’une nouvelle preuve de l’immixtion de l’UE dans les affaires hongroises, l’accusant d’être le candidat parfait pour établir un gouvernement fantoche. Il a sans cesse clamé : ‘Nous savons qu’ils ont déjà conçu ce gouvernement, avec l’homme pour le faire.’

Le soulèvement populaire de 1956 a vu des Hongrois se dresser contre l’influence soviétique, réprimé dans le sang par l’armée soviétique, avec un bilan tragique de 3.000 morts et 20.

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