vendredi, novembre 22, 2024

Migrant Crisis in Albania: Giorgia Meloni Aims to Preserve the Model with New Decree Amidst Political Strife

Quatre jours après qu’un tribunal de Rome a jugé illégale la détention de migrants en Albanie, le gouvernement italien a introduit un décret-loi pour soutenir son modèle d’accueil. Le gouvernement a exclu certains pays de sa liste de « pays sûrs » tout en renforçant la législation sur l’asile. Malgré le soutien à cette politique, des préoccupations subsistent quant aux coûts et à l’efficacité du système d’asile en Italie, ravivant d’anciennes tensions entre politique et justice.

Quatre jours après qu’un tribunal de Rome a jugé illégale la détention de douze migrants en bateau dans un centre d’accueil en Albanie, le gouvernement a annoncé un nouveau décret-loi. Ce tribunal devait évaluer si les conditions de détention des migrants, originaires du Bangladesh et d’Égypte, étaient satisfaisantes en Albanie. Le gouvernement italien vise à faire des nouveaux centres d’accueil en Albanie des lieux pour héberger des migrants masculins adultes venant de pays jugés sûrs. En cas de refus de leur demande d’asile, le plan est de les expulser avant qu’ils n’entrent dans l’UE. Le modèle albanais constitue un aspect clé de la politique migratoire de Giorgia Meloni, au même titre que les accords établis avec les pays nord-africains.

Selon le verdict du tribunal, ni le Bangladesh ni l’Égypte ne répondent actuellement aux critères de pays d’origine sûrs, ce qui constitue la raison pour laquelle ces migrants doivent passer par une procédure d’asile ordinaire en Italie. Les juges se fondent sur une décision récente de la Cour européenne de justice. Samedi dernier, les douze migrants ont été transférés par les garde-côtes albanais vers un centre d’accueil à Bari, dans les Pouilles.

Meloni défend sa politique migratoire

Le gouvernement romain a rapidement révisé le cadre juridique afin de maintenir le modèle albanais. Le décret adopté lundi soir établit officiellement le cadre des pays considérés comme sûrs. Ce cadre, précédemment simple décret ministériel, était facilement contestable par les tribunaux. Au cours de cette révision, le gouvernement a réduit le nombre de pays sur cette liste de 22 à 19, et celle-ci sera mise à jour systématiquement. Des pays comme le Nigeria, le Cameroun et la Colombie en ont été retirés. Cependant, il demeure incertain si le modèle albanais échappera à de futures contestations judiciaires.

Giorgia Meloni semble déterminée à défendre sa politique en matière d’immigration coûte que coûte. « Tant que nous aurons le soutien des citoyens, nous continuerons à avancer avec détermination pour mettre en œuvre notre programme », a-t-elle déclaré sur X. L’idée de déléguer les procédures d’asile à des pays tiers bénéficie d’un soutien croissant en Europe, comme en témoigne le récent sommet des leaders européens.

Ainsi, Meloni s’est engagée à réussir. Cependant, le modèle albanais se révèle complexe et onéreux. Les coûts de création et de fonctionnement des centres sont estimés à environ 670 millions d’euros sur cinq ans, une somme considérable dans un contexte de restrictions budgétaires. Selon le Data-Lab du think tank milanais Ispi, plus de 2200 migrants ont débarqué en Italie au cours des cinq premiers jours d’exploitation, dont seulement 16 ont été envoyés en Albanie.

Ceci reste une observation quelque peu ironique au lancement de cette initiative. Si la situation ne change pas rapidement, le gouvernement pourrait faire face à des challenges. Des critiques s’interrogent déjà sur le choix de Meloni d’ouvrir des centres coûteux à l’étranger au lieu d’améliorer l’efficacité du système d’asile en Italie.

Les débats entourant le modèle albanais ravivent en Italie la controverse sur les rapports entre politique et justice. Certains observateurs rappellent des souvenirs des conflits passés entre Silvio Berlusconi et le système judiciaire.

Mattarella s’exprime

Giorgia Meloni et certains de ses ministres ont vivement critiqué la décision des juges romains, la qualifiant d’ingérence inacceptable dans les affaires politiques. Alors que Meloni a insinué que les juges agissaient par motivation politique, le ministre de la Justice Carlo Nordio, ancien procureur, a qualifié la décision d' »anormale », un terme utilisé dans le jargon judiciaire italien en rapport avec des mesures disciplinaires. La présidente de l’Association nationale des magistrats a dénoncé les propos de Nordio, les considérant comme une menace implicite pour les juges.

Dimanche, le président de la République, Sergio Mattarella, a pris la parole avec force. « Il est temps de dialoguer », a-t-il déclaré dans le « Corriere della Sera ». Selon lui, il existe des moments dans la vie des institutions où il est primordial d’aller au-delà de ses propres opinions. Dans ces situations, il est nécessaire de faire preuve de capacités de médiation et de synthèse, des

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