Les Canadiens divisés selon l’âge et les tendances politiques en faveur d’Israël contre le Hamas (sondage)

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Un an après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, un nouveau sondage Léger suggère que les Canadiens les plus jeunes et de gauche sont nettement plus susceptibles de soutenir le Hamas, tandis que les Canadiens plus âgés et de centre droit sont favorables à Israël. Le sondage a été commandé par l’Association d’études canadiennes pour le National Post.

Le PDG et président d’ACS attribue le fossé entre les points de vue opposés aux sources d’information disparates sur la guerre entre Israël et le Hamas. Selon Jack Jedwab, « les fortes différences d’opinion » entre les personnes interrogées qui sympathisent avec le Hamas et celles qui sont favorables à Israël peuvent s’expliquer par « les personnes et les sources d’information auxquelles les personnes interrogées, plus jeunes et plus âgées, font confiance lorsqu’elles formulent leurs opinions ».

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Points de vue canadiens sur le Hamas

Selon le sondage, seulement un Canadien sur dix avait une opinion positive du Hamas. Il est toutefois significatif qu’un Canadien sur cinq âgé de 18 à 24 ans perçoive le groupe terroriste de manière positive.

Il a également été demandé aux personnes interrogées quel camp ils soutenaient pendant la guerre. Une fois de plus, les jeunes interrogés ont apporté leur soutien au Hamas – dans une proportion de deux contre un, 21 pour cent pour le Hamas contre 11 pour cent pour Israël. Pour les personnes de plus de 55 ans, l’équation s’inverse en faveur d’Israël pour l’emporter dans le conflit : 46 pour cent pour Israël contre 6 pour cent pour le Hamas.

Comme le reste du pays, une majorité de Québécois et d’Ontariens se disent favorables à Israël plutôt qu’au Hamas. Chez les Québécois, 26 pour cent des répondants étaient favorables à Israël et 10 pour cent au Hamas. En Ontario, 31 pour cent se sont rangés du côté d’Israël et 7 pour cent du Hamas. Cependant, lorsqu’on leur a demandé par la suite avec quel camp ils sympathisaient dans le conflit en cours, les Ontariens et les Québécois étaient divisés. En Ontario, 24 pour cent étaient pour Israël et 23 pour cent pour les Palestiniens. Parmi les Québécois, 20 pour cent sympathisaient avec Israël et 21 pour cent avec les Palestiniens.

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Il n’est absolument pas surprenant, compte tenu des récentes manifestations sur les campus universitaires, que le sondage montre que les étudiants sont plus susceptibles de soutenir le Hamas (21 %) qu’Israël (16 %). Moins de jeunes Canadiens (seulement 34 pour cent) savaient que le Hamas avait été désigné organisation terroriste par le gouvernement fédéral. C’était l’inverse chez les Canadiens âgés (73 pour cent). Le Canada a inscrit le Hamas comme entité terroriste dans le Code criminel canadien il y a près de 20 ans, en novembre 2002.

Pour les personnes travaillant à temps plein, les chiffres sont divisés entre 26,9 pour cent pour Israël et 8,9 pour cent pour le Hamas. Parmi les retraités, 44,6 pour cent appartiennent à Israël et 4,6 pour cent au Hamas.

En ce qui concerne les tendances politiques des personnes interrogées, les personnes situées à l’extrémité gauche du spectre étaient plus enclines à soutenir le Hamas (24,6 pour cent pour le Hamas et 19,7 pour cent pour Israël). Les personnes interrogées qui se sont identifiées comme étant « de droite » étaient plus enclines à soutenir Israël (62,9 %) que le Hamas (1,9 %).

« Il y a une tendance de gauche à droite dans l’éventail idéologique à formuler les problèmes différemment, en particulier sur ce qu’ils croient être les origines du conflit et qui, en fin de compte, ils blâment pour la guerre », explique Jedwab.

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Perspectives d’autodétermination et de paix

La plupart des Canadiens conviennent que les Israéliens ont le droit à l’autodétermination : 56 pour cent, oui; 9 pour cent, non. La plupart des personnes interrogées ont également convenu que les Palestiniens devraient avoir ce droit : 51 pour cent, oui ; 13 pour cent, non.

La plupart des francophones du Québec ont préféré ne pas répondre aux questions sur l’autodétermination d’Israël (47 pour cent) ou des Palestiniens (46 pour cent). Les Québécois ont déclaré être un peu moins susceptibles de comprendre les enjeux sous-jacents au conflit, selon Jedwab. « Ils étaient également plus enclins à éviter la conversation lorsqu’ils rencontraient un fort désaccord à ce sujet. »

Concernant les perspectives de paix liées à la création d’un Etat palestinien, les personnes interrogées étaient presque également divisées. Trente pour cent étaient d’accord et 32 ​​pour cent étaient en désaccord avec l’idée qu’un État palestinien apporterait la stabilité à la région. Les Ontariens étaient plus optimistes que les résidents des autres provinces quant à l’harmonie et à un État palestinien.

L’une des conclusions intrigantes des sondeurs est que, malgré le soutien à Israël, la plupart des Canadiens ont une vision négative du sionisme. Dans toutes les tranches d’âge, les répondants étaient d’accord sur ce point. Jedwab dit que cela est dû à une mauvaise compréhension du sens du sionisme.

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« La grande majorité des adhérents le comprennent simplement comme le droit à l’autodétermination des Juifs en Israël », a déclaré Jedwab. Les personnes ayant une vision négative du sionisme le confondent souvent avec le colonialisme et/ou le considèrent comme étant en conflit avec le droit des Palestiniens à l’autodétermination, a-t-il ajouté.

Le sondage a été mené par Léger Marketing pour le compte de l’Association d’études canadiennes du 20 au 22 septembre auprès d’un échantillon de 1 612 Canadiens. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 2,5 pour cent, 19 fois sur 20.

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