L’autobiographie de Benjamin Franklin


L’autobiographie de Benjamin Franklin est un modèle pour l’Américain prototypique, racontant la vie de Benjamin Franklin en tant qu’imprimeur, diplomate, homme d’État, patriote, scientifique, inventeur et écrivain. Publiée à titre posthume sous diverses formes pendant plusieurs années, d’abord en français puis en anglais, l’autobiographie de Franklin est une réalisation littéraire digne de l’épopée du père fondateur des États-Unis. Franklin voulait à l’origine que le document de sa vie et de ses œuvres soit destiné à l’usage et au plaisir exclusifs de son fils, William. La première partie, écrite en 1771, s’adresse à son aîné, mais les parties 2 à 4, écrites en 1784, 1788 et 1790, reflètent l’espoir de son sujet que le livre trouve un public plus large, pour le bénéfice de l’humanité. Franklin écrit :

Ayant émergé de la pauvreté et de l’obscurité dans lesquelles je suis né et élevé, à un état d’abondance et à un certain degré de réputation dans le monde, et étant allé si loin dans la vie avec une part considérable de félicité, le moyen conducteur que j’ai dont j’ai fait usage, et qui, avec la Bénédiction de Dieu, ont si bien réussi, ma postérité voudra peut-être les connaître, car elle pourra en trouver quelques-unes adaptées à sa propre situation, et donc propres à être imitées.

Autant un récit historique de l’Amérique du XVIIIe siècle qu’un guide pour être vertueux, L’autobiographie de Benjamin Franklin s’inscrit dans la tradition des « livres de conduite » rendus populaires par les hommes d’État, les soldats et les nobles avant Franklin. Son style d’écriture direct et sans fioritures en dit long sur l’homme qui admet volontiers « que si cela était proposé à mon choix, je n’aurais aucune objection à la répétition de la même vie depuis son début ». Une grande partie du contentement de Franklin dans la vie réside dans son effort pour atteindre la perfection morale. Son père a semé la graine de cet objectif au début de la vie de l’auteur ; il a abordé le projet avec une clarté scientifique plus tard. À propos de son père, Franklin écrit :

Je me souviens bien qu’il recevait fréquemment la visite de personnes importantes, qui le consultaient pour son opinion sur les affaires de la ville ou de l’Église à laquelle il appartenait et montraient beaucoup de respect pour son jugement et ses conseils. Il était également très consulté par les particuliers au sujet de leurs affaires lorsque des difficultés survenaient, et il choisissait fréquemment un arbitre entre les parties en conflit. À sa table, il aimait avoir aussi souvent qu’il le pouvait quelque ami ou voisin sensé avec qui converser, et il prenait toujours soin de commencer quelque sujet de discours ingénieux ou utile, qui pouvait tendre à améliorer l’esprit de ses enfants. Par ce moyen, il a attiré notre attention sur ce qui était bon, juste et prudent dans la conduite de la vie.



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