Au Café Existentialiste


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer le guide : Bakewell, Sarah. Au Café Existentialiste : Cocktails Liberté, Être et Abricot. Autre presse, 2016.

Le livre non-fictionnel de Bakewell se compose de quatorze chapitres détaillant la vie d’éminents existentialistes du mouvement dans son ensemble. Elle écrit principalement à la troisième personne, mais passe parfois à la première personne pour expliquer sa propre expérience de l’existentialisme.

L’histoire commence avec trois des penseurs existentiels les plus influents assis dans un bar parisien. Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Raymond Aron discutent d’une nouvelle école de pensée allemande nommée phénoménologie. Au sein de la philosophie, elle peut être classée comme philosophie pratique, dans la mesure où son objectif est d’être appliqué dans la vie quotidienne plutôt que de faire quelque chose de pédant. La phénoménologie est une méthode de pratique de la pensée philosophique dans laquelle on vise à décrire des expériences et des phénomènes.

Bien qu’Edmund Husserl soit l’homme qui a fondé la phénoménologie dans une ville universitaire allemande nommée Fribourg, son élève préféré, Martin Heidegger, est sans doute celui qui a le plus contribué à ce domaine. Les deux se sont ensuite séparés dans leurs écoles de pensée : Husserl a choisi de se concentrer sur les aspects abstraits et idéalistes de l’existence, tandis que Heidegger s’est concentré sur une analyse approfondie des aspects banals de l’existence.

Une grande partie du mouvement existentialiste et phénoménologique se produit en temps de guerre, à commencer par la montée du Parti national-socialiste en Allemagne. Heidegger commence à soutenir ce parti, également connu sous le nom de parti nazi, contre l’idéologie communiste. Cette implication détruit rapidement nombre de ses amitiés, et même s’il démissionne publiquement du parti, il lui reste fidèle.

Sartre passe quelque temps à Berlin pour étudier la phénoménologie. Dès lors, les penseurs français sont capables d’adopter la phénoménologie et de la remodeler en un autre domaine passionnant axé sur la liberté de choix, l’expérience humaine et l’existence authentique : l’existentialisme. La version sartrienne de l’existentialisme inclut des discussions

La propre découverte de l’existentialisme par Bakewell vient du roman de Sartre, La Nausée. C’est l’histoire d’un homme qui perd son amour pour la vie. Sans famille ni amis, l’homme se rend compte que les événements de sa vie sont liés, mais que les liens ne sont pas nécessaires comme le sont les liens dans la vie des autres. Il écoute du piano dans son café préféré, désespéré, avant de se rendre compte soudain que les connexions entre chaque note de la chanson sont nécessaires. Ainsi, l’art a apporté de l’ordre et de la nécessité au chaos de sa vie.

Beauvoir, l’amant et meilleur ami de Sartre, écrit également de nombreuses œuvres de fiction. Alors que ses œuvres se concentrent fortement sur la liberté et l’anxiété découlant d’une liberté sans fin, ses œuvres se concentrent sur le désir et les émotions.

Avant la relation ouverte de Beauvoir et Sartre, Beauvoir craque pour un homme nommé Maurice Merleau-Ponty. Elle se lasse vite de son attitude agréable et de la façon dont il est en paix avec le monde qui l’entoure, et choisit plutôt d’être avec Sartre aux opinions violentes. Plutôt que d’être complaisant ou gentil, Sartre se rebelle constamment contre tout ce qu’il perçoit. C’est peut-être le résultat du harcèlement qu’il a subi lorsqu’il était enfant.

Même si la guerre progresse, les existentialistes sont capables de continuer à modifier leur façon de penser. Sartre devient amoureux de l’enchevêtrement entre la liberté individuelle et les mouvements historiques. En raison de problèmes oculaires, il n’est pas envoyé combattre sur la ligne de front mais est affecté dans une station météorologique. Il utilise ses longues heures de temps libre pour écrire et réfléchir. Lorsque les avancées d’Hitler menacent le stockage des manuscrits philosophiques de Husserl, de nombreux personnages travaillent ensemble afin de préserver les papiers pour les futurs philosophes.

Après la fin de la guerre, de nombreux philosophes existentialistes croient en leur obligation d’écrire sur leurs convictions politiques. Cependant, ces divergences politiques rompent rapidement les amitiés de bon nombre de philosophes. Sartre et Aron ne sont pas d’accord sur Charles de Gaulle. Sartre attaque Camus parce qu’il croit à la rébellion, bien que l’image de la rébellion que donne Camus diffère fortement de celle d’une utopie communiste. Sartre reproche à Merleau-Ponty d’être trop proche de la société française. À cette époque, la tendance intense de Sartre aux points de vue extrémistes l’amène également à fétichiser la violence.

Heidegger abandonne ses écrits sur la liberté d’être et commence à écrire sur la dévastation, ainsi que sur ce que signifie être humain. Beaucoup de ses partisans le désertent à cette époque, mais Sartre choisit de le rencontrer pour discuter. Cependant, leur conversation est gênante et improductive.

Beauvoir écrit son œuvre autobiographique Le Deuxième Sexe. Même s’il y a au début une réaction conservatrice, ce travail finit par remodeler la pensée féministe. Elle soutient que les femmes apprennent à se voir du point de vue des hommes, ce qui les empêche de réussir et de être heureuses. Dans ce travail, elle examine également la relation entre les facteurs situationnels et la liberté authentique.

À cette époque, Merleau-Ponty met l’accent sur la perception humaine fondamentale à l’intersection des domaines de la philosophie et de la psychologie. Il représente la conscience comme une forme de chiasme, avec une branche représentant la conscience de chacun et l’autre représentant le monde dans lequel on vit.

Chacun de ces philosophes éminents décède finalement, mais Bakewell affirme que leurs modes de pensée sont toujours d’actualité à l’époque moderne. Avec l’augmentation du progrès technologique, de l’intelligence artificielle et des statistiques, les gens d’aujourd’hui se concentrent trop peu sur la liberté et trop sur les situations.



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